Les 3,3 millions de Libyens ont commémoré, hier, le 40e anniversaire de la révolution du 1er Septembre 1969. Costumes, danses, défilés, exhibition militaire, spectacles, feux d'artifice, tout y était pour raconter les acquis et les réalisations de la Jamahiriya. Mouammar Kadhafi a offert à ses invités africains, arabes, américains et asiatiques, dont le président Abdelaziz Bouteflika, une cérémonie d'ouverture, au cœur de Tripoli, grandiose, un défilé militaire de plusieurs détachements étrangers et deux spectacles à la gloire de la révolution du 1er Septembre. Le premier, «un cavalier et des hommes» d'une trentaine de tableaux, s'est joué à l'aéroport de Maâtiga, une ancienne base militaire américaine à 6 km de Tripoli. Le second a retracé les 40 années depuis le triomphe de la révolution du 1er Septembre. Comme pour marquer cette date, Kadhafi, qui a obtenu le retour au pays d'Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi- condamné pour l'attentat de Lockerbie-et les excuses suisses pour l'arrestation, en juillet 2008 à Genève, de Hannibal, un de ses fils, a invité le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à Tripoli pour fêter le premier anniversaire des excuses de l'Italie pour le fait colonial avec en prime des compensations de cinq milliards de dollars et la pose par le Premier ministre italien de la première pierre d'une autoroute de 1.700 kilomètres devant longer les côtes libyennes. Pendant six jours, durée de ces célébrations, les Libyens tenteront de montrer au monde que leur pays, longtemps isolé et sanctionné pour «programme nucléaire et soutien au terrorisme», s'ouvre au monde et veut investir dans tous les domaines pour rattraper son retard.