Un deuxième tour initialement prévu le 19 septembre a été reporté sine die pour permettre aux deux candidats de mettre le «destin des Guinéens au-dessus de tous». La Guinée se retrouve encore une foi victime de la très longue fracture démocratique de l'après-Sekou Touré. Cellou Dalein Dialo de l'Union des forces démocratiques de Guinée et Alpha Condet du Rassemblement du peuple de Guinée, les deux candidats au deuxième tour de la présidentielle, sont invités par le président de la transition, le général Sekouba Konaté, à trouver un consensus qui faciliterait le dénouement de la crise qui paralyse le pays. Pour surmonter cette crise, le général Kunaté, fort du soutien de la communauté internationale, s'est proposé de rencontrer les deux candidats. L'actuel chef d'Etat a argumenté que les deux leaders des puissants partis politiques guinéens doivent se mettre à la hauteur de leur tâche pour faire aboutir cette historique transition au nom de la démocratie en Guinée, sans occulter le constat selon lequel «l'enjeu des élections provoque des inquiétudes». Un deuxième tour initialement prévu le 19 septembre a été reporté sine die pour permettre aux deux candidats de mettre le «destin des Guinéens au-dessus de tous». A six jours du scrutin, des violences ont mis à mal le protocole d'entente pour une élection apaisée en Guinée dans lequel les deux candidats étaient engagés à mener une campagne politique dans le cadre du respect démocratique afin de «préserver la cohésion et l'unité du pays». Par ailleurs, le processus électoral a été perturbé par le décès du président de la CENI, Ben Sékou Sylla, remplacé sans consensus. Depuis, le pouvoir transitionnel s'emploie à trouver une sortie de crise pour mettre sur pied un nouveau pouvoir démocratiquement élu. La commission électorale à qui incombe la tâche de mener à terme le processus de la présidentielle est interpellée pour rallier les Guinéens autour des urnes. D'autant que la transition qui avait suscité beaucoup d'espoir reste confrontée à de nombreuses incertitudes et les institutions officielles guinéennes tels le Conseil national de transition, le Conseil économique et social, et le Conseil national de la communication persistent à croire que la solution de la crise passe par l'élection d'un nouveau président consensuel et impartial.