S'il ne constitue pas une première depuis le début du conflit, force est néanmoins de reconnaître que l'accord passé, dimanche dernier, entre l'armée syrienne et l'opposition armée prévoyant le retrait des insurgés de la vieille ville, témoigne d'un développement majeur dans l'évolution de la situation sur le terrain. Ce modus vivendi concerne l'évacuation de 2.250 personnes entre civils et blessés qui s'y trouvent. Il prévoit également la libération de 70 prisonniers libanais et iraniens détenus par des islamistes à Alep (nord) de même que l'entrée d'une aide humanitaire dans plusieurs localités jouxtant la grande ville. Selon le gouverneur de la province Talal al-Barazi, l'application de l'accord devrait intervenir au plus tard demain. Tout en refusant de parler d' « accord » préférant utiliser le terme d'« initiative », il a fait savoir que la mise en œuvre de ce deal est liée au règlement des problèmes logistiques concernant l'itinéraire approprié, le choix des personnes au départ et à l'arrivée pour assurer la sécurité du convoi, les points de sécurité sur la route et le démantèlement des mines posées par les rebelles dans la vieille ville. Tout en démentant la libération des otages iraniens, le gouverneur précise : « La réconciliation que nous sommes en train de réaliser comprend la libération de kidnappés comme geste de bonne volonté ». De réconciliation et de dialogue, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite officielle aux Emirats arabes unis, et le SG de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi, ont décidé de joindre leurs efforts pour la reprise des pourparlers de Genève sur le règlement du conflit qui dure depuis trois ans.