Les nouveaux noms sont Mohamed Djellab (ex-PDG de la banque CPA et ministre délégué, chargé du Budget) nommé ministre des Finances à la place de Karim Djoudi. Abdessalem Bouchouareb (directeur de communication de la campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, ancien ministre de l'Industrie et de la Restructuration, 1996), est désigné à la tête de l'Industrie et des Mines, occupé précédemment par Amara Benyounès, qui s'occupera dans la nouvelle équipe du portefeuille du Commerce. L'ancien président de l'APC d'Alger-Centre, Tayeb Zitouni, par ailleurs, fils de chahid, remplace Mohamed Chérif-Abbès au ministère des Moudjahidine. Le portefeuille des Affaires religieuses et des Wakfs est revenu à Mohamed Aïssa, cadre dans le même ministère, en remplacement de Bouabdallah Ghlamallah. Alors que les Travaux publics ont pour nouveau titulaire Abdelkader Kadi (anciennement wali). La liste des nouveaux ministres s'étend à l'Education nationale qui accueille à sa tête une femme en la personne de Nouria Benghebrit, qui remplace Abdelatif Baba-Ahmed. Et à la Culture, avec la nomination de Nadia Labidi (docteur en arts du spectacle et cinéaste) à la place de Khalida Toumi. Fait figure de nouvelle, Mounia Meslem (avocate) est promue au poste de ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Le député et président de la commission des finances de l'APN, Khelil Mahi, s'occupera désormais du département des Relations avec le Parlement. L'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ex-ambassadeur, Abdelkader Khomri, est nommé ministre de la Jeunesse. Pour la première fois, ce département est séparé des Sports, qui est désormais dévolu à Tahmi. A la communication, Messahel est remplacé par Hamid Grine dont la double qualité de journaliste et écrivain le crédite d'une connaissance fine du monde des médias et de la communication. Abdelkader Messahel retrouve la diplomatie en renouant avec les Affaires maghrébines et africaines en tant que ministre délégué. Le Tourisme et l'Artisanat est confié à la première femmewali, Nouria Yamina Zerhouni. Elle sera secondée dans sa tâche par la plus jeune de l'Exécutif, Aïcha Tagabou (35 ans), en tant que ministre déléguée, chargée de l'Artisanat. Alors que Hadji Baba Ammi (ex-DG du Trésor) devient ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective. Les départs remarqués pour avoir été longtemps ministres sont Karim Djoudi (Finances), Bouabdallah Ghlamallah (Affaires religieuses et Wakfs), Mohamed Chérif-Abbès (Moudjahidine), Khalida Toumi, à la Culture et Mohamed Benmeradi (Travail, Emploi et Sécurité sociale). Alors que les ministères régaliens à l'image de l'Intérieur et des Affaires étrangères n'ont pas changé de main. Tayeb Belaïz et Ramtane Lamamra y sont reconduits. Il en est de même pour Tayeb Louh à la Justice. Le nouveau gouvernement qui aura à mettre en œuvre le programme quinquennal de développement dans le cadre du quatrième mandat du président Bouteflika se caractérise par trois aspects. Il est mi-technocrate, mi-politique. La jeunesse de certains ministres traduit, ensuite, le souci exprimé de réaliser à terme la transition générationnelle dans la gestion des affaires de l'Etat. La représentation de la gent féminine y est, enfin, relevée avec la présence de 7 femmes ministres, une singularité dans le monde arabe. Rajeunissement et féminisation sont les principaux traits de ce gouvernement qui aura à traduire en actes d'ambitieuses promesses.