« J'ai rencontré le ministre sortant, Abdelkader Messahel, et nous avons discuté de la feuille de route sectorielle, qui n'est autre que le message du Président à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Parmi les objectifs assignés, la professionnalisation de la presse. J'entends, par là, changer les choses dans l'intérêt de la corporation », a précisé, hier, Hamid Grine, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs organisée au siège de l'APS en présence des directeurs des organes de presse publique et privée et des cadres du ministère. La « vision claire » du ministre repose sur « la non-distinction entre les secteurs public et privé ». « Pour moi, il y a une presse professionnelle que je vais juger sur sa mission qui est de rapporter une information crédible et sourcée. Une presse sérieuse, ouverte, rigoureuse et critique. Je ne suis pas pour une presse sensationnelle qui attaque les personnes. Je suis contre la calomnie et les attaques anarchiques. Je vais œuvrer pour une presse plus libre et plus engagée », a-t-il expliqué. Hamid Grine compte sur ses « qualités professionnelles et humaines » pour accomplir la mission pour laquelle il a été désigné. « Je suis une personne réactive. Quand on me demande de faire quelque chose, je le fais très activement. Je prends mon travail très au sérieux. J'assumerai mes fonctions pleinement », a-t-il souligné, promettant qu'il « va ouvrir une nouvelle page avec les responsables de la presse » dans la mesure où « je suis venu pour travailler, rassembler et unifier ». Hamid Grine a évoqué la « formation des journalistes à l'intérieur du pays et à l'étranger ». « Je vais travailler dans ce ministère que je connais bien d'autant que j'ai exercé comme journaliste au quotidien Horizons et à la Radio algérienne. C'est un secteur que j'ai beaucoup pratiqué. Je connais les journalistes, leurs problèmes et leurs points forts. Je connais aussi les responsables des journaux. Je tendrai la main à tous les professionnels pour travailler ensemble », a-t-il promis. Le ministre sortant, Abdelkader Messahel, a tenu à exprimer sa gratitude à tous les cadres avec qui il a géré ce secteur pendant « une courte mais très dense période » marquée par le remplacement du cadre juridique pour la profession, dont la loi sur l'audiovisuel, la carte de journaliste professionnel et la formation. « Je suis fier d'avoir contribué au projet de renouveau du paysage médiatique et redonné au service public sa grandeur en l'inscrivant comme priorité », a-t-il déclaré dans une brève allocution, où il a également évoqué le parcours de son successeur. « Nous avons contribué au renforcement du système de la communication afin de le promouvoir et lui permettre de mieux répondre aux aspirations de la société », a, par ailleurs, indiqué Messahel dans une lettre adressée aux fonctionnaires du secteur.