Le ministre de la Communication Pour lui, la formation et le perfectionnement sont un préalable pour l'émergence d'une presse nationale «crédible et professionnelle». La carte nationale du journaliste est enfin prête. Le décret portant carte nationale du journaliste professionnel a été adopté hier lors d'une réunion du gouvernement, a annoncé le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. S'exprimant dans un entretien à l'APS, le premier responsable du secteur a fait savoir que ce nouveau texte adopté après un «riche» et «fructueux» débat suivra les procédures habituelles avant sa promulgation. Pour lui, il s'agit là d'un nouvel acquis qui vient s'ajouter à l'actif dus secteur de la communication en général, et à la corporation, en particulier. «La revendication des journalistes, qui au demeurant, était la nôtre, de disposer d'une carte professionnelle est donc satisfaite», s'est félicité M.Messahel. Le ministre a rappelé que le secteur connaissait une mutation «profonde» suite à l'adoption, en janvier 2012, de la loi organique relative à l'information, et à la promulgation, le 23 mars dernier, de la loi relative à l'activité audiovisuelle. Ces deux lois, qui s'inscrivent dans le cadre des réformes politiques annoncées par le président de la République en avril 2011, «viennent compléter l'ouverture médiatique des années 1990», a-t-il relevé. Sur l'utilité de la carte de presse, M. Messahel a expliqué qu'outre le fait qu'elle facilitera aux professionnels leur travail de collecte de l'information, elle «aidera à l'organisation de la profession». «Elle sera, pour ne citer que ce cas de figure, d'une grande utilité au moment du recueil des candidatures et de l'élection des représentants de la profession au sein de l'autorité de régulation de la presse écrite, prévue par la loi organique relative à l'information de janvier 2012», a-t-il encore ajouté. A la question de savoir qui pourra bénéficier de la carte de journaliste professionnel, le ministre a expliqué que la loi organique est «très claire». M. Messahel a estimé entre 5000 et 6000 le nombre de journalistes algériens exerçant le métier sous divers statuts, entre autres, journalistes à plein temps, pigistes, correspondants permanents, correspondants occasionnels. Pour ce qui est du décret relatif à l'accréditation de la presse étrangère en Algérie, M.Messahel a fait savoir que ce nouveau texte «apportera plus de fluidité dans la gestion des journalistes de la presse étrangère et facilitera la coordination entre les secteurs concernés par ce volet médiatique». Dans cet entretien, le ministre a mis l'accent sur la formation des journalistes. La formation et le perfectionnement sont un préalable pour l'émergence d'une presse nationale «crédible et professionnelle», a indiqué hier le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel. L'évolution «rapide» que connaissaient les technologies de l'information et de la communication, à travers le monde, estime Messahel, imposait aux différents métiers de la communication une adaptation continue en matière de techniques et d'équipements y compris dans la manière de traiter et de produire l'information «pour gagner un public de plus en plus exigeant et qui, par satellites interposés, se trouve sollicité de toutes parts». Il a relevé la décision de son département ministériel de dédier le fonds de soutien à la presse, dans sa totalité, à la formation des journalistes et des autres corps de métiers, aussi bien de la presse publique, que privée.