Une marque d'eau minérale vient d'être retirée du marché suite à des requêtes introduites par des citoyens auprès de l'Association de la protection et de l'orientation des consommateurs (Apoc). Ces citoyens ont trouvé des particules dans cette eau, visibles à l'œil nu. « Nous avons reçu la première réclamation il y a quatre mois. Nous avons alerté la direction du ministère du Commerce, notamment. Mais comme nous n'avions eu aucun écho, nous avions cru que le problème a été résolu », explique le président de l'Apoc, Mustapha Zebdi. Deux mois après, l'Apoc reçoit une autre requête. Là, l'Association a décidé d'agir. Elle alerte encore une fois les autorités concernées, dont la Direction du commerce de la wilaya d'Alger, ainsi que le producteur, et fait le prélèvement d'un échantillon de l'eau suspecte pour l'analyser dans un laboratoire privé. « Nous n'avons pas accès aux laboratoires publics. Chose que nous déplorons fortement. Nous sommes obligés de solliciter des laboratoires privés dont les analyses coûtent cher, d'autant plus que la Direction du commerce d'Alger a mis un mois pour analyser l'eau suspecte. Pis, les résultats ne répondent pas aux tests que nous avions demandés », déplore-t-il. Les analyses microbiologiques effectuées sur cette eau sont négatives, selon Zebdi. Ce qui signifie que l'eau est saine. « Les particules sont dues au mauvais filtrage. Le producteur de cette eau s'est engagé auprès de nous à changer ses filtres, qui coûtent 400 millions de centimes chacun. Chose qui a été faite », indique-t-il. Le producteur s'est engagé également, par écrit, à présenter à l'Association un échantillon de chaque lot pour analyse et à retirer du marché toute marchandise suspecte. « Nous avons envoyé nos équipes sur le terrain. Le producteur a bien retiré sa marchandise », assure Zebdi qui n'a pas voulu révéler le nom du producteur. « L'opérateur est de bonne foi et a honoré ses engagements. Certes, nous sommes là pour défendre les consommateurs mais nous ne voulons pas non plus ruiner nos opérateurs économiques. Maintenant, s'il y a récidive, il est clair que nous réagirons en conséquence », affirme-t-il.