« La Conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA) ambitionne une coopération inter-juridictions constitutionnelles africaines et une coopération avec d'autres espaces de justice constitutionnelle dans le monde », a souligné Mourad Medelci, dans son intervention, à l'ouverture du 16e congrès de la conférence des Cours constitutionnelles européennes qui se tient, depuis hier, dans la capitale autrichienne. Medelci a relevé que la coopération en matière de justice constitutionnelle en Afrique est la raison d'être de la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines dont le siège se trouve à Alger. Réunie en congrès constitutif les 7 et 8 mai 2011, à Alger, la CJCA avait adopté les valeurs universelles en matière de respect des droits de l'Homme et de protection des libertés fondamentales comme principes fondamentaux pour le contrôle de constitutionnalité. Outre l'édification de l'Etat de droit démocratique et la bonne gouvernance avec la participation des citoyens dans la gestion des affaires publiques, la CJCA a privilégié l'échange d'expériences et d'informations en matière de jurisprudence constitutionnelle, ainsi que la promotion de la justice constitutionnelle en Afrique par la concertation et la consultation. Selon Medelci, ces moyens de coopération sont de véritables vecteurs de la culture démocratique au sein des institutions. Il a, à l'occasion, fait état de la tenue, en juin prochain, à Cotonou (Bénin), d'une rencontre scientifique pour débattre du thème « Le juge constitutionnel et le pouvoir politique en Afrique ». Il met en exergue la contribution du Conseil constitutionnel algérien au débat en organisant, dans le cadre des festivités de célébration de son 25e anniversaire, une conférence africaine, en novembre 2014, sur le thème les avancées en matière de droit constitutionnel en Afrique. Medelci a souhaité partager la conviction de la nécessité de se pencher, en particulier, sur le dossier de l'immigration clandestine qui constitue un sujet de coopération mutuelle d'excellence. Il compte énormément sur la rencontre des juridictions constitutionnelles du monde à Séoul, estimant qu'elle donnera, sans doute, l'occasion de revenir sur ce sujet.