C'est le président d'un grand pays qui arrive demain à Alger. Celui d'un traditionnel ami et partenaire de notre pays. Pour la première fois, Dimitri Medvedev effectue une visite de travail et d'amitié qui, à coup sûr, permettra de booster la coopération bilatérale. On aura tort de ne voir dans le partenaire russe qu'une traditionnelle source de l'armement algérien. Le volet humain n'est pas absent des préoccupations puisque des centaines d'étudiants algériens poursuivent leur formation en Russie et l'Algérie a organisé il y a quelques mois une semaine culturelle dans ce pays. Moscou a néanmoins des ambitions d'ordre économique pour se placer sur le marché algérien où de grands projets d'infrastructures sont lancés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. M. Karim Djoudi, qui présidait récemment les travaux de la 4e session de la Commission intergouvernementale mixte de coopération économique, commerciale, scientifique et technique algéro-russe, avait plaidé pour une diversification et un renforcement du partenariat entre les deux pays. Les sociétés russes déjà présentes dans le domaine de l'énergie ne peuvent tourner le dos au marché algérien. Le forum d'hommes d'affaires de trois jours, qui se tiendra cette semaine à Alger avec la présence de 107 dirigeants représentant 45 entreprises, permettra de voir plus clair. La perspective d'IDE russes n'est pas exclue dans des domaines aussi variés que la construction, la production de médicaments ou de l'agroalimentaire. La Russie qui a retrouvé sa stabilité politique et rompue avec les troubles internes est aussi le plus grand producteur de gaz naturel. A ce titre, des consultations étroites ont été nouées entre les deux pays. Le ministre de l'Energie russe avait d'alleurs été invité au sommet de l'OPEP à Oran. La Russie et l'Algérie s'appuient dans leur coopération par une déclaration de partenariat stratégique signée en 2001. L'Algérie est le troisième partenaire de la Russie en Afrique du point de vue volume des échanges économiques et commerciaux. La Russie semble disposée à œuvrer de concert avec ses partenaires algériens en vue de trouver de nouvelles formules pour élargir et renforcer la coopération entre les deux pays. Le dialogue politique avec l'Algérie n'a pas été interrompu à un haut niveau, dont la visite du président de Bouteflika à Moscou en 2008, constitue un jalon.