Faisant partie d'un ballet diplomatique de visites de délégations politiques ou économiques dans notre pays depuis quelque temps, le déplacement du président russe, Dimitri Medvedev, est annoncé pour les 6 et 7 octobre 2010. Le volet nodal des entretiens qu'abordera ce dernier avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, sera économique, d'où la présence d'une forte délégation économique et commerciale, dont des représentants des fleurons de l'industrie russe. Pour mettre au point les détails organisationnels de cette visite, une réunion a réuni tout récemment à Moscou l'ambassadeur d'Algérie Smaïl Chergui avec plusieurs responsables des chambres de commerce russe et arabo-russe. Entre autres événements retenus pour cette visite d'Etat, outre les pourparlers que le chef d'Etat russe aura avec les plus hautes autorités algériennes, l'organisation de la première exposition des produits russes en Algérie, ainsi qu'un forum d'hommes d'affaires dédié aux potentialités et aux opportunités de partenariat entre les deux pays. Dans les prochains jours, une délégation russe se rendra dans notre pays pour les préparatifs liés à la visite du président russe qui intervient deux années après celle effectuée par Abdelaziz Bouteflika à Moscou. Durant cette visite, le précédent locataire du Kremlin, Vladimir Poutine, avait assuré à son hôte qu'il est «important que les deux pays intensifient leur coopération bilatérale». A la faveur de la prochaine visite, il sera question de renforcement, mais surtout de diversification des échanges commerciaux entre les deux pays, jusque-là dominés par les secteurs de l'énergie et de l'armement. Ces derniers temps, les Russes ont affiché leurs intentions dans ce sens et celles de se replacer de manière significative sur le marché maghrébin en général, mais plus particulièrement algérien, considéré comme «un partenaire-clé dans la région». En mai dernier, le représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie, Alexey Shatilov, avait déclaré à la presse : «Nous voudrions développer la coopération dans les autres branches économiques avec l'Algérie.» Il faut rappeler que sur un volume global de 2 milliards de dollars comme valeur des échanges commerciaux entre les deux pays, 1,4 milliard de dollars représentent le secteur de l'armement, la Russie étant le premier fournisseur de notre pays en la matière, alors que l'Algérie figure parmi ses principaux clients. Le même responsable russe avait relevé les importantes potentialités dont disposent les deux pays et qui leur permettraient de donner une nouvelle orientation à leurs relations économiques. Et de rappeler que, depuis quelques années, des entreprises russes se sont implantées dans notre pays. En juin dernier, les perspectives de renforcement des échanges économiques et commerciaux avaient été au centre d'une rencontre à Moscou. M. C.