Le président russe, Dmitri Medvedev, entame aujourd'hui une visite officielle en Algérie qui devrait marquer une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la «Déclaration de partenariat stratégique» algéro-russe, signée en avril 2001 à Moscou à l'occasion de la visite en Russie du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Premier accord du genre signé par la Fédération de Russie avec un pays arabe, la Déclaration qui avait pour objectif de relancer les échanges bilatéraux dans les différents domaines, a permis d'imprimer une nouvelle dynamique aux relations qu'entretiennent Alger et Moscou depuis près d'un demi-siècle. Depuis la visite du Président Bouteflika à Moscou, les relations entre les deux pays se sont intensifiées. Elles ont connu une autre dynamique suite à la visite à Alger du président Vladimir Poutine, en mars 2006, la première du genre qu'effectue en Algérie un président russe même si, sur le plan économique, ces relations sont restées bien en deçà des potentialités offertes dans les deux pays, selon des experts. Le volume des échanges constitués essentiellement d'importations algériennes de produits bruts, de biens d'équipements et de biens de consommation non alimentaires et d'importations russes de phosphates et de lubrifiants produits par l'Algérie, avait même régressé pour s'établir à 141 millions de dollars durant les neuf premiers mois de 2007, alors qu'il avait atteint 600 millions de dollars en 2006. L'Algérie avait, à ce propos, fait savoir qu'elle s'attendait à une «attitude plus dynamique» des sociétés russes et souhaitait identifier des projets concrets de coopération. Aussi, le Président Bouteflika qui avait effectué en février 2008 une nouvelle visite en Russie, avait-il saisi l'occasion pour souligner la nécessité de préciser un certain nombre de concepts en matière de «relations stratégiques» entre les deux pays et souhaité une coopération plus dense. De son côté, le chef du Kremlin avait assuré que l'Algérie était un partenaire clé pour la Russie «non seulement en Afrique du Nord, mais dans tout le Bassin méditerranéen». Tout en se félicitant du «développement (des relations) dans tous les domaines», Poutine avait relevé qu'il y avait encore d'autres aspects «à discuter», tout particulièrement dans les «domaines commercial et économique». A ce propos, les plus hautes autorités russes ont assuré que leur pays était disposé à promouvoir la coopération non seulement dans le secteur des hydrocarbures, au regard de la place qu'occupent les deux pays dans ce domaine, mais, aussi, à faire bénéficier l'Algérie de son expérience dans le domaine des techniques spatiales et de l'énergie électrique d'origine nucléaire. De son côté, la partie algérienne estime qu'outre ces créneaux, les entreprises russes pourraient contribuer par leurs investissements au développement d'autres secteurs, notamment celui du Tourisme. Le président Dmitri Medvedev qui a succédé au printemps 2008 à Vladimir Poutine, et qui sera accompagné d'une forte délégation d'hommes d'affaires, devrait mettre à contribution sa visite pour développer un partenariat mutuellement bénéfique et surtout s'inscrivant dans l'esprit de la «Déclaration de partenariat stratégique».