Le responsable du dossier de la réconciliation interpalestinienne au sein du Fatah, Azzam al- Ahmad, doit rencontrer, aujourd'hui, à Ghaza des responsables du Hamas pour conclure les négociations sur la formation d'un gouvernement d'union, a affirmé Bassem Naïm, conseiller du dirigeant du Hamas, Ismaïl Haniyeh. « Nous espérons que la composition du gouvernement sera annoncée en début de semaine prochaine », a- t- il ajouté, affirmant que le nouveau cabinet devra ensuite obtenir la confiance du Parlement, dominé par le mouvement islamiste depuis les élections législatives de 2006. Les deux parties ont convenu, le 23 avril dernier, de la formation sous cinq semaines d'un gouvernement transitoire de consensus, composé de personnalités indépendantes avec pour mission principale l'organisation des élections générales dans les six mois qui suivent. Le président, Mahmoud Abbas, qui devait diriger cette équipe conformément à l'accord conclu en 2012 à Doha, a renoncé à cette mission. « Abbas a demandé à ne pas être le Premier ministre pour le futur gouvernement d'union car il a déjà de grandes tâches à accomplir », a déclaré lundi Amin Makboul, le secrétaire du Conseil révolutionnaire du Fatah. Précisant que le mouvement Hamas ne s'oppose pas à la décision de Abbas, ce responsable, cité par l'agence Chine nouvelle, a suggéré que l'actuel Premier ministre, Rami Hamdallah, est la personne la plus convenable pour diriger le gouvernement de consensus national. Cette réconciliation est mal vue par l'occupant israélien qui a suspendu les pourparlers de paix au lendemain dudit accord, avant même l'échéance des neuf mois impartis aux négociations, le 29 avril, sommant Abbas de choisir entre la paix et la réconciliation avec le Hamas. Cette position n'est pourtant pas partagée par tous les membres du gouvernement de Benjamin Netanyahu. La ministre de la Justice hargée des négociations de paix, Tzipi Livni, a relevé, lundi dernier, la nécessité de poursuivre les contacts. « Le conflit (israélo-palestinien) continue. La politique de l'autruche n'est pas la bonne. Boycotter l'autre côté non plus », a-t-elle souligné dans un communiqué justifiant ainsi sa rencontre jeudi dernier à Londres avec le président Abbas sous les auspices du Secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Cette entrevue a été critiquée par le Premier ministre israélien qui a mentionné que Livni ne représentait pas son gouvernement.