La SNTF avait indiqué, lundi dernier, dans un communiqué, que « le trafic ferroviaire dans la banlieue algéroise est fortement perturbé ces derniers jours », sans en détailler les raisons. « La situation est indépendante de la volonté de la SNTF car due à des actes de vol et de saccage perpétrés par des inconnus ciblant des câbles de haute tension et des installations de sécurité », avait seulement précisé la SNTF. Il s'agit en fait de vol de câbles électriques haute tension (16.000 volts) et du caillassage des trains des banlieues du Grand-Alger qui ont pris des proportions alarmantes. Hier, une source proche de la direction générale de la SNTF a indiqué que « des destructions de caténaires découpées en morceaux ont été signalées sur la ligne Réghaïa et Thénia qui est la plus touchée ». A la direction générale de la SNTF, « on est inquiet de la propagation de ce phénomène de vol de câbles en cuivre, qui empêche les autorails à énergie électrique de fonctionner et risque de s'étendre de la banlieue ouest vers El Affroun ». « Au début, il y avait des équipes de techniciens envoyés sur place pour réparer les dégâts. Mais devant les vols à répétition et l'agression de nos agents par des énergumènes, nous avons cessé les réparations, et nous sommes revenus au diesel », explique-t-on. Lors de manifestation contre un projet de centre d'enfouissement technique (CET) au mois de février dernier, des riverains de la voie ferrée près de Réghaïa avaient, en signe de protestation contre ce projet, déboulonné les poteaux servant de supports aux caténaires électriques, ce qui avait bloqué le trafic ferroviaire sur cette voie. Le rétablissement du trafic avait repris graduellement avec des trains fonctionnant au diesel. « Toutes les autorités ont été informées de cette situation », a indiqué la SNTF qui déplore également le caillassage depuis de « nombreuses années » des trains à l'entrée des villes des banlieues est et ouest d'Alger. Les vitres des trains sont régulièrement remplacées par des « vitres blindées pour protéger les voyageurs, mais l'entreprise ne peut indéfiniment remplacer ces vitres », ajoute-t-on. Les services de sécurité ont été saisis par la SNTF à propos de ces actes qui pénalisent en premier lieu les voyageurs.