L'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, (1989-1991) a plaidé, hier, depuis Oran, pour la mise en place d'un « nouveau consensus national » afin d'édifier un Etat moderne en Algérie. « Nous sommes à la recherche d'un consensus national nouveau, en associant tous les acteurs nationaux et en écoutant toutes les voix sans exclusion et loin des préjugés, des sensibilités et rancunes d'hier », a-t-il expliqué à l'occasion du forum du Quotidien d'Oran, qui a organisé une conférence intitulée « l'émergence d'un Etat moderne ». « Ce consensus représentera une opportunité pour notre pays pour édifier un Etat moderne et instaurer une bonne gouvernance. Ce consensus nécessite l'examen des moyens de sa concrétisation, son rythme et avec quels acteurs faut-il le mettre en place », a estimé l'ancien chef de gouvernement, appelant à une « forte contribution » de la société civile dans ce projet. Concernant le projet d'amendement de la Constitution, Mouloud Hamrouche s'est dit « partisan » de la Constitution de 1989. Il s'est refusé de faire tout commentaire sur le projet de texte soumis à débat et à enrichissement. « Je n'ai pas de réponse concrète », a-t-il déclaré, tout en notant que selon les informations en sa possession, « une nouvelle mouture prenant en considération les propositions issues des consultations politiques sera proposée ». Le conférencier s'est longuement étalé sur les différentes étapes traversées par le pays, appelant à une évaluation « profonde » de la gouvernance du pays depuis l'indépendance, avec un regard « critique » et « sans complaisance » sur les expériences et les choix politiques adoptés en la matière.