Une convention de partenariat entre l'Algérie et l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) dans le domaine de la formation et d'acquisition de connaissances en technologies de pointe et de savoir-faire significatif a été signée, hier, à Alger. La convention a été paraphée par le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aourag, et le conseiller du directeur général du CERN pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), Fassnacht Patrick, en présence du ministre du secteur, Mohamed Mebarki. Ce partenariat permettra l'implication « effective » des chercheurs algériens dans les activités expérimentales du CERN, reconnu comme « milieu d'échanges où évoluent des compétences », a indiqué M. Aourag. Les chercheurs, les doctorants et ingénieurs algériens bénéficieront, à la faveur de cette convention, d'une formation en technologies de pointe et du savoir-faire significatif dans divers domaines, tels que l'optique de précision, la supraconductivité, la physique d'ultravide et la physique des couches minces. Cette collaboration permettra également une « formation d'excellence » pour les chercheurs algériens au CERN, « vu le degré de précision et d'expertise dans la recherche pluridisciplinaire allant de la physique fondamentale à la recherche biomédicale ». L'accord signé entre l'Algérie et le CERN « est important et historique », a indiqué M. Aourag, soulignant que cela « permettra à l'Algérie de faire partie officiellement de cette organisation, essentiellement dans les expériences menées touchant les domaines da la physique fondamentale et la découverte des constituants et des lois de l'univers ». Pour sa part, M. Fassnacht a qualifié la convention d'« importante », car elle permettra, selon lui, de « formaliser davantage les relations entre l'Algérie et le CERN », rappelant, à l'occasion, l'accord de coopération (formel et général) déjà signé en 2008 avec l'Algérie. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a soutenu, quant à lui, que la signature de ce protocole est « l'aboutissement d'une démarche annonçant l'avenir et facilitant les relations entre l'Algérie et l'organisation européenne ». M. Mebarki a évoqué les efforts consentis par l'Algérie dans les différents domaines du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de la formation des compétences pour être, a-t-il insisté, à la hauteur d'une coopération « fructueuse non seulement avec le CERN mais avec beaucoup de pays développés ». « Les Algériens ont quelque chose à donner sur le plan de la coopération et ils sont arrivés au niveau de la recherche scientifique à pouvoir traiter en termes de coopération bénéfique pour les parties concernées », a relevé le ministre. Le CERN, un des plus grands et prestigieux laboratoires scientifiques du monde, est aussi appelé Laboratoire européen pour la physique des particules et couramment désigné sous l'acronyme CERN.