Photo : Slimene S.A. 120 médecins et auxiliaires médicaux ont été désignés pour accompagner les 36.000 Algériens accompliront leurs rites du pèlerinage. C'est ce qu'a indiqué jeudi Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lors du séminaire de formation et d'information destiné à la délégation devant assurer l'encadrement médical des hadjis algériens. Selon le ministre, les médecins désignés ont émis le vœu d'assister les pèlerins suite à une demande étudiée par la Direction de la santé publique (DSP) de la wilaya d'Alger qui, après étude, a ciblé les ceux d'entre eux aptes à assurer cette mission. « C'est un choix réfléchi et non délibéré », a précisé Ould Abbès. Le ministre a indiqué aussi que 9 tonnes de médicaments ont été mobilisées pour garantir la couverture sanitaire des hadji algériens, ajoutant que «plus de 400 types de médicaments concernant 17 spécialités médicales seront envoyés» dans ce cadre. Le premier groupe de la délégation médicale prendra son envol demain dimanche. Sur place, les médecins devront s'installer dans une unité de santé à La Mecque pour mettre en place le dispositif nécessaire pour la prise en charge des hadjis algériens. « Ce sera une structure sanitaire propre à la délégation algérienne pour ne pas dépendre des autorités saoudiennes », a précisé M. Ould Abbès qui à l'occasion a appelé les membres de la mission médicale à «prendre en charge tous les hadjis qui solliciteront leurs services quelle que soit leur nationalité». Pour sa part, N. Ouadahi, docteur en médecine interne au niveau du CHU Lamine Debaghine (ex-maillot de Bab El Oued) a souhaité que le nombre de médecins désignés pour cette « lourde tâche » soit plus consistant. S'adressant à ses collégues de la délégation, il leur a recommandé d'être vigilants face aux infections aiguës, désagréments digestifs, au rhume, à la bronchite, au diabète et à l'hypertension. Le spécialiste leur expliqué que la promiscuité favorise la propagation des microbes même si les pèlerins sont vaccinés contre la grippe avant leur départ. Dans ce contexte, il a annoncé qu'une commission d'aptitude a été installée sur place pour gérer l'imprévisible. Le but étant, selon le spécialiste, de mieux gérer les pèlerins algériens dont la plupart sont âgés et qui s'acharnent quand même à accomplir tous les rites. Un suivi psychologique sera également assuré par la délégation. Les raisons ? Le même responsable a expliqué que « les pèlerins sont confrontés à une foule extraordinaire pouvant être à l'origine d'une frustration, une désorientation ou à l'excès d'émotion ». M. Abdallah Ghalamallah, ministre des Affaires religieuses, a souligné que «les membres de la mission médicale du hadj, au nombre de 700, se complètent». «Ils représentent tous l'Algérie mais chacun d'eux est chargé d'une mission qui lui a été confiée par le chef de la mission selon les besoins et les circonstances», a-t-il ajouté. Il a demandé aux médecins accompagnateurs de rester à la disposition des hadjis et de les prendre en charge convenablement. Pour sa part, Cheïkh Barbera, directeur général de l'Office national du Hadj et de la Omra, a assuré que la délégation choisie pour cette mission est essentiellement composée d'éminents spécialistes. « La délégation algérienne s'est toujours distinguée par son expérience et son savoir-faire d'où la nécessité de maintenir cette réputation pour sauvegarder l'image de marque de l'Algérie », a-t-il recommandé.