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«Les malades chroniques doivent suivre les conseils de leur médecin» Tout en affirmant que le jeûne est bénéfique pour la santé, Ould Abbès et Ghlamallah recommandent
Photo : Riad Par Nabila Belbachir «Notre rôle, c'est d'attirer l'attention des citoyens et des malades sur les dangers du carême d'autant plus que cette année, le jeûne durera 16 h. Nous allons avertir les gens puis ça sera à eux de décider car le médecin est seul habilité à autoriser ou interdire le jeûne durant le mois de Ramadhan». C'est ce qui ressort des déclarations des MM. Djamel Ould Abbès et Bouabdallah Ghlamallah, respectivement, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Dans le cadre de la campagne de sensibilisation tracée par le ministère de la Santé : «Ramadhan et maladies chroniques», un séminaire de formation des imams et mourchidates a été organisé, hier, avec la coordination des deux ministères, à Dar El Imam d'Alger. L'objectif de ce séminaire est de former les imams et les mourchidates afin de sensibiliser les citoyens qui sont atteints des pathologies chroniques, tels le diabète, l'hyper-tension artérielle et autres, notamment au cours des prières de taraouih et du vendredi, puisqu'ils sont en contact direct avec les citoyens. A cet effet, M. Ould Abbès a indiqué que son département avait arrêté un programme de sensibilisation sur les maladies chroniques à travers la mise en place de fiches concernant chaque maladie et son rapport avec le jeûne au profit des imams et de mourchidates pour orienter les citoyens durant le mois de Ramadhan. De son côté, M. Ghlamallah a souligné la complémentarité entre la science et la religion rappelant que l'Islam autorise les malades à ne pas jeûner. Il a ajouté dans ce sens que la science «aide à l'application de cette autorisation» et le médecin est seul habilité à autoriser ou interdire le jeûne. Plusieurs communications ont été présentées durant cette rencontre par des médecins spécialistes sur les effets du jeûne sur l'organisme, les maladies chroniques et le jeûne. Pour les médecins, le jeûne procure de la force à l'organisme car lui permettant d'éliminer les graisses stockées et éviter le surpoids à l'origine de toutes les maladies chroniques. Ils ont, dans ce sens, insisté sur l'importance du l'imsak «shour» et ont toutefois exhorté les personnes âgées et les malades chroniques astreints à prendre un médicament à s'abstenir de jeûner. La femme enceinte ou qui allaite est en mesure d'observer le jeûne mais si cette dernière est diabétique elle devra «dans ce cas s'abstenir». Pour les hypertendus, les médecins les autorisent à jeûner à condition que leur état de santé soit stable. Toutefois, ils ont insisté sur la nécessité de rompre le jeûne en cas de pic de tension ou de complications. Par ailleurs, les médecins ont conseillé les diabétiques de rompre le jeûne si le taux de glycémie dans le sang est inférieur à 0.70 g/litre ou supérieur à 3 g/litre. Ils ont également déconseillé aux ulcéreux d'observer le jeûne au risque de complications gastriques. Les spécialistes de la santé ont affirmé que «le jeûne est un traitement sans médicament, car il contribue au maintien d'une bonne santé. Mais pour certains personnes malades, ces derniers sont dans l'obligation de suivre les conseils de leurs médecins qui sont inclus dans le traitement médical». N. B. Réception graduelle de 54 médicaments pour les malades chroniques 54 médicaments indispensables aux malades chroniques seront réceptionnés, a rassuré, hier, M. Ould Abbes, en marge du séminaire de formation des imams et mourchidate sur le jeûne et les maladies chroniques. «Aujourd'hui [hier, ndlr] ou demain [aujourd'hui, ndlr] on commence à réceptionner. On devait retarder l'importation de certains médicaments parce que la notice n'est pas imprimée en arabe, ce qui est obligatoire. Mais j'ai décidé que ce n'est pas parce que la notice est en arabe que je vais laisser les gens mourir. Donc nous les importons en attendant l'impression en arabe», a expliqué M. Ould Abbès. Le ministre a réitéré l'engagement des pouvoirs publics à parer à une pénurie de médicaments. Il a précisé qu'à ce jour «seulement 4 milliards de dinars sont débloqués par la Crédit populaire d'Algérie (CPA), en attendant l'accord de la deuxième banque, la Banque nationale d'Algérie (BNA).» Rappelons que le ministre, lors d'une de ses sorties médiatiques, avait précisé qu'une enveloppe financière de 10 milliards de dinars a été dégagée pour parer à toute pénurie. Il avait évoqué la résiliation d'un contrat d'achat d'un scanner sans fournir d'explications. N. B. Les syndicats reçus aujourd'hui par Ould Abbes Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a insisté sur l'implication des syndicats du secteur dans toutes les actions du département. Il a annoncé une rencontre avec les syndicats. «J'ai reçu chaque syndicat de la santé. Il y a des problèmes que j'ai réglés. Je recevrais certains d'entre eux aujourd'hui et je les informerai de ce que j'ai réglé comme problème», a-t-il précisé. Il a toutefois affirmé leur implication dans toutes les actions du ministère. «Ces syndicats vont faire partie du comité qui prépare la nouvelle loi sanitaire et la nouvelle carte sanitaire», a-t-il souligné en marge du séminaire sur la formation des imams et des mourchidate. Les syndicats vont aussi faire partie de tous les comités nationaux, sans d'autres précisions. «Il y a deux autres mesures agréables qui vont leur [syndicats] plaire», a-t-il conclu.
