Les participants, 106 pays présents sur les 120 membres, dont plus de 60 représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, des personnalités internationales (Thabo Mbeki, l'ancien président sud-africain, Lakhdar Brahimi, l'émissaire démissionnaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Nabil el Arabi, le SG de la Ligue arabe et le « seul » dans la salle à avoir participé au sommet d'Alger de septembre 1973, Jean Ziegler, ex-rapporteur spécial de l'ONU pour l'alimentation) ont adopté, à l'unanimité, plusieurs documents, dont un Document final, une Déclaration sur la Palestine, un Rapport général, une Déclaration sur le désarmement nucléaire et la Déclaration d'Alger. Celle-ci, véritable « feuille de route », insiste sur certains principes. Comme le renforcement de la coopération entre les pays membres pour trouver des solutions aux questions politiques internationales, la collaboration avec le groupe des 77 aux Nations unies pour protéger leurs intérêts, le tissage des relations équitables et transparentes avec les ensembles régionaux, le développement durable, etc. Autres points forts de cette déclaration : la nécessité de régler les différends par voie pacifique. Elle réaffirme : un, le terrorisme et le crime transfrontalier constituent une menace pour la stabilité des pays, la paix et la sécurité internationale, deux, la valorisation des droits de l'homme reste un des objectifs principaux de la MNA. Les participants, qui n'ont pas oublié le thème de la conférence « Solidarité renforcée pour la paix et la prospérité » ont mis dans leur déclaration le cap sur les prochaines échéances : le sommet du G 77, le 14 juin 2014, à Santa Cruz en Bolivie et le 70e anniversaire de l'ONU, en septembre 2015, qui passera en revue les objectifs du millénaire pour le développement humain. Le Mouvement des non-alignés, qui était fondé sur la consécration du respect de la souveraineté des Etats, l'indépendance politique et l'intégrité territoriale et qui fait face aujourd'hui au terrorisme et aux agressions, veut, en ce XXIe siècle, peser de tout son poids sur les décisions qui engagent l'humanité, dont les deux tiers ne sont pas consultées. Pas seulement aux Nations unies où ses membres exigent une place au Conseil de sécurité aux deux « continents oubliés », l'Afrique et l'Amérique du Sud, mais aussi dans les institutions financières internationales (FMI, BM). Comme pour « répondre » à ceux qui estiment que le Mouvement des non-alignés est « anachronique », les participants à la conférence d'Alger, qui font remarquer que « l'esprit qui a animé leur mouvement en 1955 reste le même » tant que le projet auquel il s'identifie, comme la réforme des Nations unies et du Conseil de sécurité n'est pas réalisé, se donnent rendez-vous à New York pour la 18e conférence.