Les diverses pathologies pouvant atteindre l'enfant sont prises en charge par des équipes médicales qui ont reçu une formation de qualité et un matériel sophistiqué a été mis à leur disposition. C'est ainsi que des progrès significatifs, notamment le traitement des maladies rhumatismales de l'enfant, ont été enregistrés ces dernières années. C'est le constat fait, hier, par le professeur Laâdjouz Rezig, chef du service rhumatologie à l'hôpital de Ben Aknoun (Alger), présidente de la Ligue algérienne anti-rhumatismale (LAAR), lors de l'ouverture du 14e congrès algérien de rhumatologie. « Ces progrès ont été réalisés à la fois dans le diagnostic et dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques où sont impliqués des phénomènes génétiques et immunologiques complexes et multifactoriels. Nous avons constaté l'utilisation du cortisone dans le traitement de certaines maladies rhumatismales. Une utilisation qui s'est avérée inutile », a-t-elle soutenu. La tenue de ce rendez-vous annuel, qui a enregistré la participation de spécialistes marocains et français, a permis, justement, de communiquer les résultats des nouvelles méthodes d'exploration et de traitement de ces maladies qui peuvent mener à un handicap. L'arthrite juvénile débute avant l'âge de 16 ans avec des symptômes persistant durant 6 semaines et plus avant de se développer. Le Dr Isabel Kouat, rhumatologue, venue de France, préconise de privilégier la biothérapie chez le jeune sujet dans le traitement de l'inflammation articulaire car l'objectif voulu est « d'obtenir un contrôle maximal de l'inflammation articulaire pour limiter les destructions à long terme et minimiser les répercussions des traitements sur le tissu osseux en croissance », dira-t-elle. En affirmant qu'« un enfant sur deux traîne sa maladie jusqu'à l'âge adulte ». La base de l'avancée Pour répondre aux besoins de la population, et de l'enfant en particulier, en matière de santé, la révision et le renforcement du programme de formation s'avère nécessaire. Dans cet esprit, la LAAR a intégré, depuis 2007, dans la formation, des immunologues, car « des pathologies comme la tuberculose peuvent être à l'origine de certaines maladies rhumatismales lorsque le facteur génétique est éliminé », dira le Pr Laâdjouz. Aussi, des rhumatologues algériens, des secteurs privé et public, ont été formés en échographie ostéo-articulaire. « Cette première formation, dispensée à 40 médecins spécialistes est calquée sur le diplôme français d'échographie rhumatologique (Ecrin) », explique le Pr Laâdjouz Rezig. Le professeur a fait part de la nécessité de doter les rhumatologues algériens du PET scanner pour « renforcer la panoplie des radios existantes et établir au plus vite un diagnostic ». La présidente de la LAAR n'a pas manqué de conseiller aux jeunes d'éviter la prise de poids et de s'éloigner du tabac, « des facteurs favorisant l'émergence de la maladie rhumatismale, principalement chez ceux ayant un terrain génétique favorable », dira-t-elle.