« Nos engagements dans la sécurité de la Pologne et de nos alliés en Europe centrale et orientale sont une pierre angulaire de notre propre sécurité. Ils sont sacrés », déclare Obama juste avant une rencontre avec les dirigeants de pays de l'Europe centrale et orientale portant sur la crise ukrainienne, la sécurité, y compris énergétique, et le sommet de l'Otan prévu en septembre prochain au pays de Galles. Selon Obama, les Américains et l'Otan, qui ont renforcé leur engagement pour la sécurité de ces pays lors de la crise ukrainienne, vont revoir à la hausse leurs contingents militaires dans toute l'Europe de l'Est et leurs soutiens à la capacité de défense de leurs alliés non membres de l'Otan, y compris l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. « Nous réaffirmons notre attachement au soutien accordé à nos alliés en Europe de l'Est. Nous entendons renforcer le contingent militaire américain dans la région », a déclaré le locataire de la Maison-Blanche. Avant cette tournée, il a demandé au Congrès de débloquer un milliard de dollars supplémentaire pour financer ce « renforcement » qui permettrait, selon lui, « la défense des valeurs démocratiques ». Comment ? Obama évoque le besoin « d'intensifier les exercices et l'entraînement des troupes et des forces aériennes envoyées en Europe » et « l'envoi d'experts américains pour préparer l'installation d'équipements et améliorer les infrastructures qui pourraient servir rapidement à l'Otan en cas de besoin ». Le Pentagone, qui pourrait revoir sa présence militaire en Europe « en fonction de nouveaux défis concernant la sécurité du continent », prévoit une « participation accrue » des forces navales US, notamment dans la mer Noire et dans la Baltique. Et pour l'Europe de l'Ouest ? Elle est sommée par les Américains d'augmenter ses dépenses militaires. « On voit une baisse continue, cela doit changer », dit-il, déplorant les coupes dans les dépenses militaires dans certains pays en raison de la crise économique. « Ils veulent être membres à part entière quand il s'agit de leur défense, ce qui veut dire qu'ils doivent l'être quand il faut y contribuer, c'est inséparable », estime-t-il. Le président américain, qui a appelé, hier, la Russie à « user de son influence » auprès des séparatistes pro-Russes dans l'est de l'Ukraine pour obtenir l'arrêt de leurs attaques contre les troupes gouvernementales et défendu l'accord d'échange de prisonniers avec les talibans en Afghanistan pour pouvoir récupérer le soldat américain Bowe Bergdahl après cinq ans de captivité, prendra part aujourd'hui à la célébration du 25e anniversaire des « premières élections législatives partiellement libres » en Pologne aux côtés des présidents français, allemand, tchèque, slovaque, hongrois, lituanien et letton. Il se rendra demain à Bruxelles pour une réunion au sommet du G 7. Vendredi, il sera en Normandie (France) pour participer aux cérémonies du 70e anniversaire du débarquement.