L'Organisation nationale des enfants des moudjahidine appelle à l'élaboration d'une Constitution consensuelle et défend un régime semi-présidentiel en adéquation avec la réalité de la société algérienne, les trois pouvoirs et les institutions de l'Etat, a indiqué, hier, son secrétaire général, Khalfa M'barek. S'exprimant dans une déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre de la concertation sur la révision de la Constitution, M'barek a exprimé le refus de l'Organisation d'un régime présidentiel pour « éviter de donner toutes les prérogatives au président de la République ». Il a aussi exprimé le rejet de l'Organisation d'un régime parlementaire car, selon lui, « l'expérience de la pratique démocratique en Algérie est encore à ses prémices ». Par ailleurs, l'orateur a proposé de garder dans le préambule de la future Constitution le passage « Le peuple algérien a toujours milité pour la liberté et la démocratie », supprimé dans le projet de révision. Il a aussi proposé de maintenir l'alinéa 7 de l'article 73, exigeant la justification de la non-implication des parents du candidat à la présidentielle, né après juillet 1942, dans des actes hostiles à la Révolution du 1er Novembre 1954, et en incluant la présentation de ses différentes responsabilités exécutives au sein des institutions de l'Etat ainsi que l'exigence d'attester qu'il est algérien d'origine et qu'il n'est pas binational. A propos du nomadisme politique, M'barek a estimé que la sanction de ce comportement « ne méritait pas d'être constitutionnalisée mais devrait relever seulement du code électoral ».