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La rançon du progrès
Journée internationale de l'environnement Pollution marine en Algérie
Publié dans Horizons le 06 - 06 - 2014

L'économie permet aux peuples de progresser. Chaque pays mène sa propre stratégie pour assurer son évolution. L'industrie, l'agriculture ou le tourisme en sont les principaux vecteurs. Cependant, cette économie est confrontée, aujourd'hui, à plusieurs séries de problèmes, tels que l'utilisation irrationnelle de l'espace, le sous-emploi et la destruction du milieu. Les échanges commerciaux, se faisant à travers les mers et océans, engendrent de plus en plus la pollution marine. Celle-ci résulte de tous les produits rejetés dans les voies fluviales ou directement en mer. En Algérie, avec la relance de l'activité économique, la création d'entreprises sur des espaces agricoles, maritimes et dans le tissu urbain a engendré, selon Kaïd Tlilane Nouara (maître de conférences à l'Université Abderrahmane- Mira de Béjaia, « une très faible contribution à la résorption du chômage ». « Elle porte, surtout, atteinte, de plus en plus, à l'environnement à cause de l'ampleur des rejets liquides, solides et gazeux sans compter l'épuisement des ressources non renouvelables à l'environnement ». Elle estime que la bande côtière, longue de 1.200 km, concentre près de 40% de la population et l'essentiel des activités économiques et industrielles du pays. La mer est utilisée comme exutoire des différentes zones industrielles. Les métaux lourds générés par les unités industrielles sont assimilés par les organismes marins et transmis à l'homme par les poissons. La forte concentration de la population sur la bande côtière explique aussi le volume important des eaux usées rejetées directement à la mer, le plus souvent sans traitement, particulièrement aux alentours des grandes concentrations urbaines et industrielles. « Le littoral algérien constitue également la source de loisirs par excellence durant la période estivale. Ce cadre privilégié pour une bonne partie de la population peut, néanmoins, être dangereux pour le citoyen, lorsque les eaux de baignade sont polluées. En effet, cette source de loisirs subit actuellement une pression de pollution importante essentiellement des rejets urbains et industriels (70% des plages algériennes sont interdites à la baignade), souligne l'enseignante.
360.000 tonnes de déchets dangereux La concentration de la population sur cette bande maritime « exiguë » est la cause directe de la présence de plusieurs sortes de déchets, classés à la plus élevée des échelles de toxicité. La palette est large. Les produits pharmaceutiques périmés, les déchets issus du processus de fabrication de médicaments, les déchets d'amiante, les pesticides périmés, les boues de pétrole qui proviennent non seulement de l'industrie, mais aussi de certaines activités urbaines et agricoles. « Nous irons donc vers une détérioration irréversible de l'environnement où la vie des humains, des animaux et des plantes est menacée », met en garde l'enseignante. Estimés à plus de 360.000 tonnes par an, les déchets dangereux constituent une menace sérieuse pour l'environnement et la santé publique en contaminant les eaux superficielles et souterraines, particulièrement lorsque les déchets sont stockés dans des conditions précaires. Vu le nombre élevé de sites contaminés, il est tout à fait certain que l'avenir révèlera une grave dégradation de la santé humaine. Le rejet délibéré ou accidentel de ces déchets peut conduire à des contaminations graves et parfois irréversibles de la chaîne alimentaire.
Quelle parade ? Théoriquement, la législation protège la baie algérienne, mais malheureusement la réalité est tout autre. Les textes de loi restent inappliqués, car peu de choses sont respectées, selon M. M. Ferhat, un responsable de l'Association de plongée sous- marine (EL Mordjane). « Les rejets de déchets émanant des zones industrielles se déversent directement dans la Grande bleue. C'est le cas au niveau des baies d'Arzew, de Skikda et de Ghazaouet. Sans parler des déchets des hydrocarbures, source principale de la marée noire émanant des bateaux « poubelles » et les navires de ballastage qui traversent quotidiennement le littoral, comme ce fut le cas à Tipasa, Jijel et Skikda », a-t-il souligné. La nécessité de surveiller la qualité des eaux de baignade a amené l'Etat à promulguer un décret exécutif définissant la qualité de celles-ci. Mais le bassin méditerranéen est partagé par 23 Etats riverains. Les défenseurs de l'environnement au niveau de cette semi-mer fermée se battent pour l'unification de la gouvernance politique de la lutte contre la pollution. Ils veulent éradiquer les rélargies de produits interdits depuis des décennies, traiter les stocks de pesticides, déterminer l'âge des plateformes d'exploitation pétrolière. Les « engagés » des associations telles que Marevivo (Italie), l'Association écologique de Boumerdes (Algérie), l'Association pour la gestion intégrée des ressources (Agir Maroc), le Circé (Espagne), Planète urgente (France) amplifient l'effort de recherche et se serrent les coudes pour renforcer la lutte contre les rejets illicites d'hydrocarbures et la coopération.


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