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Rude concurrence avec des films « costauds »
Festival du cinéma maghrébin
Publié dans Horizons le 09 - 06 - 2014

Pour la quatrième journée de la compétition du festival, deux documentaires, « Sacrifice », du Tunisien Anis Lassoued et « Khadda, le signe et l'olivier » de l'Algérien Jaoudet Gassouma, ont été projetés. Deux longs métrages, « La lune rouge » du Marocain Hassan Benjelloun et « Les terrasses » de Merzak Allouache ont suivi en soirée. « La lune rouge », sur un scénario de Bachir Qerman, tourné au Maroc, retrace la vie du grand compositeur marocain, Abdeselam Amer, adulé dans le monde arabe où ses chansons ont marqué les mémoires. Le film raconte l'histoire de cet artiste, aveugle, considéré comme une figure de proue de la musique moderne. Parmi ses œuvres les plus connues figure « La lune rouge » que Abdelhadi Belkhayat a interprétée et portée très haut par sa belle voix. Le réalisateur a rendu un hommage au père d'un florilège de la musique classique marocaine, des titres comme « Miâad », « Al Qamar Al-Ahmar » ou encore « Rahila ». Le 10e long-métrage de Benjelloun retrace 30 ans de vie de celui qui, malgré son infirmité, est doté d'une mémoire exceptionnelle et d'un goût pour les belles lettres. Outre un parcours parfait, il possède du talent. Ce film, bien realisé, est une biographie romancée d'un homme d'exception qui parvient à surmonter l'acharnement de nombreuses adversités. L'amoncellement de problèmes et des conditions de vie très dures ne réussiront pas à le faire renoncer à l'étincelle de vie qui l'anime. Il aurait pu prendre la forme d'un documentaire. Hassan Benjelloun est scénariste, réalisateur et producteur marocain, né le 12 avril 1950 à Settat « Les terrasses » de Merzak Allouache dresse un portrait bigarré d'Alger, une ville qui étouffe. Les terrasses y sont, progressivement, transformées en lieux d'habitation et se révèlent des lieux d'effervescence où se croisent sourires et douleurs, vie et mort. La Casbah, Bab el Oued, Belcourt, Notre-Dame d'Afrique, Telemly. Cinq quartiers historiques de la ville. Cinq terrasses, cinq histoires indépendantes, qui s'enchevêtrent et se bousculent le temps d'une journée. Un homme est tourmenté par la signature d'un mystérieux document. Une petite fille tente d'avoir une relation « normale » dans sa famille rigide avec son oncle qui est enfermé dans une cage pour une raison inconnue. Le propriétaire d'un immeuble disparaît du jour au lendemain après avoir voulu vainement expulser un locataire indélicat. Un groupe de jeunes s'entraînent pour leur chorégraphie jusqu'au jour où ils sont témoins d'une tragédie... Le point commun entre ces 5 histoires ? Elles se déroulent sur les terrasses d'un immeuble à Bab el Oued. Côté distribution, le réalisateur a su choisir les acteurs, remarquablement dirigés et pleinement investis dans leurs rôles. Citons Amel Kateb, Meriem Aït El Hadj, Salima Abada, Adila Bendimerad, Nassima Belmihoub, Hacene Benzerari, Aïssa Chouat, Mourad Khan, Hamid Remas, Akram Djeghim, Kader Affak, Mohamed Bendaoud et le chanteur Abderrahmane El Kobbi. Le cinéma de Merzak Allouache est ancré dans le réel, sobre, économe de ses effets, fuyant toute facilité. On ne sort pas de ce film-là, on le garde en soi. Sans les moindres effets spéciaux, « Les terrasses » prend aux tripes, gifle nos sensibilités. Toute la richesse du film tient dans les variations infimes de ces rencontres, qui dessinent, au final, une sorte d'éventail des comportements humains. Seul bémol : le choix de dialogues répétitifs.
Khadda ressuscité
En ce qui concerne le volet documentaires, le public a suivi les péripéties de « Sacrifice » et « Khadda, le signe et l'olivier ». Le premier est un documentaire de 52mn qui nous emmène à Sidi Bouzid et nous plonge dans le quotidien de Ezzedine Braïki, un militant du parti d'Ennahdha. Filmé en post-révolution bien après les élections du 23 octobre 2011, le personnage principal se livre à la caméra avec l'aisance et l'assurance du gagnant. Le second concerne la vie et l'œuvre de Mohamed Khadda, pionnier de la peinture contemporaine algérienne, réalisé par l'écrivain, plasticien et réalisateur Jaoudet Gassouma. Le titre du film est un clin d'œil au mouvement des « peintres du signe », une expression empruntée au poète Jean Sénac qui désigne les plasticiens algériens nés dans les années 1930, alors que l'olivier était une des sources d'inspiration les plus fréquentes chez Khadda. Basé sur un scénario coécrit par l'universitaire Naget Khadda, veuve du peintre, le film retrace, en 90 minutes, la vie de l'artiste depuis son enfance à Mostaganem jusqu'à sa disparition en 1991. Pour son réalisateur, le documentaire se veut « un hommage romancé » à un peintre, graveur et poète qui offre une lecture d'une œuvre magistrale qui a marqué la scène artistique algérienne. Né en 1930, Mohamed Khadda, artiste autodidacte, a forgé son approche de la peinture et de la gravure en dessinant des croquis pour l'imprimerie qui l'employait, avant de devenir un visiteur assidu des musées en Algérie et en France. Dès 1963, Khadda participe à la première exposition des « peintres algériens », avant de fonder, en 1964, l'Union nationale des arts plastiques et se consacrer à la défense de l'histoire de l'art algérien depuis les fresques du Tassili. L'artiste a laissé son empreinte sur plusieurs peintures murales (Monument aux martyrs à Msila) et a aussi confectionné plusieurs décors et costumes pour le théâtre, ainsi que des tapisseries dont une pour l'aéroport de Riyadh. Son parcours, entre journalisme, peinture, cinéma et littérature débute par un magistère sur l'art contemporain algérien à l'école des Beaux arts d'Alger, en 2005. Jaoudet Ggassouma a, à son actif, plusieurs livres, romans et scénarios : « Khadda, le signe et l'olivier » est son premier film documentaire. Il prépare une série de travaux filmiques sur d'autres personnages de la culture algérienne. Il a été chef décorateur et assistant à la réalisation de plusieurs longs métrages remarqués ainsi que décorateur de spectacle.
Un atelier d'écriture scénaristique au profit des passionnés du cinéma qui ambitionnent à écrire pour le grand écran a été organisé. Il a eté assuré par le cinéaste tunisien, Mahmoud Ben Mahmoud, qui a apporté une touche académique basée sur son expérience de professeur à l'université de Bruxelles. Outre le fait qu'il soit lauréat de la première édition du festival d'Alger du cinéma maghrébin pour son film « Le professeur », Ben Mahmoud est une des plus riches expériences cinématographiques du Maghreb. Partant de Tunisie et d'Europe, il a su façonner son propre style en traitant des thèmes variés. Il a su donner à son œuvre une dimension intellectuelle, psychologique, littéraire et sociale et a su aussi faire fusionner le tout dans un moule cohérent et agréable.


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