L'amélioration du service public, le dialogue sans exclusive autour des grands dossiers, la préservation des acquis sociaux, et surtout la nomination des jeunes aux hauts postes de responsabilité, autant d'impératifs pour « immuniser » la société de toute velléité de déstabilisation. Ce sont les maîtres mots du Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui répondait, hier, aux préoccupations des membres du Conseil de la nation, concernant le plan d'action du gouvernement. L'Exécutif est donc déterminé à poursuivre le processus de réforme et d'amélioration du service public dans la perspective d'édification d'un « Etat moderne ». Cependant, Sellal a fait savoir que la concrétisation de ces démarches ne se limitait pas à créer un ministère concerné, l'amélioration du service public doit être soutenue par d'autres facteurs, à savoir la compétence des cadres et leur conscience professionnelle, la formation des personnels et, bien entendu, le contrôle de l'état de mise en œuvre de ces réformes. « Question décisive » aux yeux du Premier ministre, l'amélioration du service public est l'affaire de tous les secteurs, saluant au passage les efforts consentis par les départements de l'Intérieur, du Travail, de la Santé et autres. C'est d'ailleurs à juste titre que Sellal a rappelé les résultats positifs de ces réformes, puisque les citoyens sont unanimes à reconnaître cette amélioration. L'allégement des dossiers administratifs, la levée de certaines entraves bureaucratiques, la réorganisation des structures d'accueil sont autant d'acquis réalisés en un laps de temps très court. Et pour la rendre plus efficace, Sellal fera part de l'intégration de la Direction générale de réforme du secteur public dans la Fonction publique. Pour plus d'efficacité, le plan d'action du gouvernement prévoit la création d'un « observatoire » du service public. Sur un autre chapitre, le Premier ministre est revenu sur les principes de « démocratie participative », de consensus autour des questions fondamentales et de contrôle par le Parlement de l'action du gouvernement. Ce dernier, affirme Sellal, a pour mission « d'œuvrer à la mise en œuvre scrupuleuse du plan d'action ». L'orateur a tenu à rappeler que la concertation avec toutes les parties était le principe de base de l'action du gouvernement, soulignant que « les consultations se poursuivront pour l'édification d'une Algérie, économiquement et socialement forte et ouverte sur la modernité ». L'édification d'un Etat moderne, c'est aussi l'implication de la communauté nationale à l'étranger, conviée à participer au transfert du « savoir et de l'expérience » en Algérie. Pour sa part, l'Etat promet de poursuivre les démarches pour « améliorer la situation » des membres de la communauté algérienne résidant à l'étranger, rappelant certaines mesures prises dans ce sens à l'instar de la réduction des prix des billets d'avion, le droit de postuler aux différentes formes de logement, au même titre que leurs compatriotes du pays, le rapatriement des corps. En somme, le plan du gouvernement vise à faire bénéficier les Algériens, aussi bien résidant en Algérie ou expatriés, des fruits du développement, tout en leur donnant la chance de s'impliquer pleinement dans l'effort du développement.