Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould-Khelifa, s'est entretenu, jeudi dernier, avec le président du Sénat du Royaume d'Espagne, Pio Garcia-Escudero Marquez, avec qui il a évoqué les questions d'intérêt commun aux plans politique, économique et culturel. Ould- Khelifa s'est félicité à cette occasion « des bonnes relations liant les deux pays », soulignant qu'« elles se développent davantage depuis 2000 à la faveur des visites de haut niveau entre les responsables des deux pays », a indiqué un communiqué de l'APN. Le président de l'APN, qui a estimé que les relations parlementaires « ont besoin d'être développées davantage », s'est dit optimiste quant à la contribution du groupe parlementaire d'amitié Algérie-Espagne, installé en juin 2013, dans la promotion de ces relations. Il a souligné que l'Algérie et l'Espagne sont liées par des relations vitales dans plusieurs domaines, comme en témoigne, a-t-il dit, le volume des échanges économiques entre les deux pays, estimés à huit milliards de dollars. Ould-Khelifa a exprimé la volonté de l'Algérie de « bénéficier de l'expérience espagnole notamment dans les domaines du bâtiment, l'hydraulique et les travaux publics », appelant à accorder « davantage de facilitations à la circulation des personnes et des capitaux ». Concernant les questions régionales et internationales, Ould-Khelifa a indiqué que l'Algérie, qui « partage de vastes frontières avec des pays qui connaissent de graves crises, ne ménage aucun effort pour apporter de l'aide à ses voisins pour le rétablissement de la stabilité », rappelant « les efforts de l'Algérie en faveur du Mali et ses appels à une solution pacifique entre les parties en conflit dans ce pays ». Evoquant la question du Sahara occidental, Ould-Khelifa a rappelé que l'Algérie « n'est pas partie prenante dans ce conflit », soulignant que sa résolution « reste tributaire du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers un référendum sous l'égide des Nations unies ». Sur un autre registre, Ould-Khelifa a rappelé que « le terrorisme transnational est devenu désormais un ennemi commun », soulignant que l'approche de l'Algérie en la matière repose « sur le tarissement des sources de son financement et la lutte contre le paiement de rançons, le trafic de drogue ainsi que sur les efforts de développement local ». De son côté, le président du Sénat espagnol a reconnu que les relations parlementaires entre les deux pays « n'ont pas atteint le niveau escompté en dépit de leur rapprochement politique, économique et géographique ». Il a souligné que sa visite visait à « relancer les relations avec l'Algérie, premier partenaire d'Espagne en Afrique ». Il a annoncé que le Parlement espagnol compte organiser, en automne prochain, une session à laquelle participeront les quatre chambres des parlements des deux pays pour examiner les opportunités de coopération. Pio Garcia-Escudero Marquez a, en outre, affirmé « la disposition de son pays à accompagner les efforts de développement en Algérie notamment dans les domaines du bâtiment, des énergies renouvelables et de la communication ». Il a tenu également à rendre hommage aux « efforts de l'Algérie dans la préservation de la paix et de la stabilité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel », tout en saluant son rôle de facilitateur dans le dialogue intermalien. Les deux parties ont appelé à « l'exploitation du legs culturel espagnol commun entre les deux pays en faveur du rapprochement entre les deux peuples ».