Avec un hymne national chanté à l'unisson par l'Arena de Corinthians, les Auriverde ont enregistré, non sans peine, une première victoire devant une très accrocheuse Croatie (3-1). D'ailleurs, ce sont les coéquipiers de Modric qui inscriront le premier but de cette 20e édition du Mondial par le biais d'un joueur adverse, Marcelo. Ce dernier, qui a tenté de dégager la balle suite à un centre de Olic, a poussé involontairement le ballon au fond de la cage de Julio Cesar (11'). Après un pressing constant et plusieurs tentatives de scorer, les Brésiliens ont remis les pendules à l'heure par leur inévitable coqueluche (29'). Si l'égalisation de Neymar fut logique, la suite de la partie, notamment en deuxième période, fut tumultueuse pour une équipe du Brésil pas tout à fait au top, mais aidée quelque peu par un arbitre dépassé. Les Croates ont longuement contesté le penalty accordé à Fred pour ensuite se taper une grosse colère en raison du refus du but d'égalisation par le referee japonais Yuichi Nishimura qui a aussi ignoré une faute de Ramires sur le troisième but d'Oscar, auteur d'une frappe astucieuse de la pointe du pied. Furieux, le sélectionneur de la Croatie, Niko Kovac, est scandalisé par la qualité de l'arbitrage. « Si ça c'est un penalty, alors on devrait jouer au basket-ball et non au football. C'est une honte. L'arbitrage a été totalement partial. C'est une honte pour la Coupe du monde », a-t-il déclaré. Au-delà de cette colère, Kovac s'est dit « fier » de ses joueurs. « Si on continue à jouer ainsi, on aura notre place en 16es. Je suis très confiant pour les prochains matchs. » Très souriant après la rencontre, Luis Felipe Scolari a déclaré : « Nos joueurs ont été excellents. Malgré leur jeunesse, la pression, ils ont réussi à renverser une situation mal engagée. Si je devais parier, je mettrais bien une pièce sur la Croatie pour sortir de ce groupe. Ils ont beaucoup de talent, notamment par leur qualité à créer le danger entre le gardien et les défenseurs adverses. L'ambiance dans le stade a joué un grand rôle dans notre succès. C'était vraiment exceptionnel, largement supérieur à tout ce que nous avions pu imaginer. La faute sur Fred ? C'est l'arbitre qui prend les décisions, et il faut s'y plier. J'ai revu l'action à dix reprises, et pour moi, il y a penalty. » Cela dit, l'histoire du Mondial retiendra la victoire de la Seleçao qui affiche d'entrée sa Neymar dépendance. Le tournoi a vu le déroulement, hier, de l'affiche Espagne-Pays-Bas, qui constitue un remake de la finale de 2010, Mexique-Cameroun et Chili-Australie.