Un exercice simulant une intervention de lutte contre un incendie dans un dépôt de stockage de produits chimiques à l'Entreprise nationale de services aux puits (ENSP) à Hassi-Messaoud a été effectué par les éléments de la Protection civile de la wilaya d'Ouargla, a-t-on constaté. Le scénario simule un incendie d'un dépôt relevant de la Direction de l'environnement suite aux infiltrations d'un produit chimique inflammable lors d'une opération de déchargement d'un camion, provoquant un important incendie, a-t-on expliqué. Organisé dans le cadre du plan d'assistance mutuelle (PAM), cet exercice de simulation, qui a engagé les éléments de la Protection civile et les agents de sécurité de l'ENSP et d'autres entreprises pétrolières, vise à évaluer les mesures préventives en cas de catastrophe et à tester les équipements et moyens des sites vulnérables par l'absorption des produits chimiques à haut risque, a expliqué la présidente-directrice générale de l'ENSP. Saliha Bacha a estimé que de pareilles manœuvres permettent également de vérifier les mesures préventives mises en place au niveau des sites à haut risque en vue d'éventuelles corrections et améliorations des capacités d'intervention. Le scénario de maîtrise de cet incendie a nécessité la mobilisation de 20 ambulances, 12 camions d'extinction encadrés de 25 agents de sécurité, 12 médecins et 22 agents paramédicaux, ainsi que l'installation d'un hôpital de campagne près du lieu de la catastrophe, a fait savoir le chef de l'unité de la Protection civile de Hassi-Messaoud, le capitaine Madjid Khedim. Il a été ainsi procédé à l'évacuation de 15 victimes du sinistre, trois brûlés au 3e degré, deux au 2e degré, en plus de 9 personnes asphyxiées et un autre présentant des fractures et évacué vers l'hôpital de la ville. Quatre des victimes ont été transférées, vu la gravité de leur cas, par voie aérienne vers un hôpital d'Alger. Cet exercice a permis d'évaluer et de tester le plan d'urgence de l'entreprise, le PAM et le plan d'urgence communal, d'organiser les secours et de maîtriser les catastrophes, a souligné le même responsable, ajoutant que le PAM a été mis en œuvre plus de 216 fois dans la région de Hassi-Messaoud, classée depuis 2002 zone à haut risque.