Comme déjà annoncé par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication lors de l'ouverture de la session d'automne parlementaire, l'évaluation financière de l'opérateur Orascom Télécom Algérie se fera, en effet, avant la fin de l'année en cours. Dans cette perspective, le ministère des Finances, via sa direction des opérations budgétaires et des infrastructures, vient de lancer un avis d'appel d'offres international restreint à «l'intention des Banques d'affaires et Cabinet d'expertise internationaux spécialisés, seuls ou constitués en groupement, pour le choix d'un partenaire devant l'accompagner dans l'opération d'acquisition, par l'Etat algérien, de la société Orascom Télécom Algérie». Les intéressés peuvent ainsi retirer le cahier des charges y afférent soit directement ou par leurs représentants dûment mandatés et envoyer leurs offres techniques et financières aux services concernés dépendant du ministère des Finances. La date de dépôt des offres est fixée pour le 24 novembre prochain. Il y a des critères et des conditions très pointues à remplir. C'est la raison, d'ailleurs, pour laquelle le gouvernement algérien a opté pour un appel d'offres international restreint et non pas ouvert. Selon M. Djerrad, expert-comptable et commissaire aux comptes, l'appel est destiné aux Cabinets et aux Banques d'affaires qui jouissent d'une expérience dans ce domaine d'évaluation d'entreprise. «Certainement, le gouvernement a une short liste comportant des propositions d'experts en la matière et c'est à eux que l'appel d'offres est adressé», a expliqué notre interlocuteur qui avance que le dossier est complexe. Selon lui, la complexité ne réside pas dans l'évaluation de ce qui est matériel mais surtout dans l'estimation des éléments immatériels. Si l'on tient compte de ses déclarations, les cabinets d'expertise et les Banques locales ne peuvent en aucun cas prétendre à soumissionner à une telle opération d'évaluation pour la simple raison qu'ils ne sont pas aptes à le faire car ils manquent d'expérience. «Il faut savoir que contrairement à ce qui se fait à l'étranger, il n'y a aucune banque ou cabinet d'expertise algériens qui maîtrise l'évaluation d'une entreprise et aucune de ces institutions ne compte un département spécialisé dans le conseil d'acquisition, l'évaluation et l'audit», a expliqué M. Djerrad avant de certifier que «jamais auparavant une opération d'évaluation pareille à celle qui se présente actuellement n'a été effectuée par des experts algériens». D'où la nécessité de recourir à l'expertise étrangère. «C'est une démarche nécessaire voire impérative», a-t-il souligné. Sur la lancé, ce dernier a indiqué que sur la sphère internationale, il existe quatre Big Cabinet d'expertise, de conseil, d'évaluation et d'audit qui potentiellement pourraient être partenaire de l'Algérie dans cette opération. Il a cité à titre d'exemple le pôle conseil Price waterhouse Coopers (PWC), le Deloitte conseil, Ernst & Young et CAPIMG.