Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi a annoncé, en marge de l'ouverture de la session d'automne de la chambre haute, que l'évaluation financière pour le rachat de l'opérateur Orascom Télécom Algérie (Djezzy) se fera d'ici la fin de l'année. Il a fait savoir, dans ce cadre, « qu'une commission mixte a été installée auprès du ministère des Finances et qu'un bureau d'étude a été sélectionné. Celui-ci travaillera avec des bureaux d'étude étrangers pour évaluer financièrement la valeur de Djezzy. L'évaluation se fera avant la fin de l'année ». Une fois l'opération d'évaluation finalisée, l'Etat algérien procédera, explique le ministre, au « deuxième round de négociation avec Djezzy. » A la question de savoir si le gouvernement algérien n'appréhende pas que cet opérateur privé fasse monter la barre plus haut d'autant plus que l'Algérie préserve le droit de préemption, le ministre s'est montré très confiant précisant que « l'évaluation sera faite par des bureaux d'études qui sont connus sur la place internationale » avant d'enchaîner que « l'Algérie ne peut pas anticiper sur l'évaluation mais une chose est sûre, l'Etat va l'acheter ». Répondant à une question d'un journaliste, le premier responsable du secteur a indiqué qu'« Orascom ne peut pas attaquer le gouvernement algérien auprès des instances internationales dans la mesure où il a affiché sa volonté de vendre à l'Etat algérien. Et une fois la transaction terminée, il ne peut aller se plaindre auprès des instances internationales ». M. Benhamadi a tenu à souligner qu'il s'agit « d'une opération de vente et d'achat ». Et d'ajouter dans le même sillage « Il ne faut pas se fier aux rumeurs mais à la pratique internationale ». Pour ce qui est des informations selon lesquelles Orascom Télécom a entamé des négociations avec un opérateur russe, le ministre a répondu « nous nous intéressons à Orascom Télécom Algérie. C'est une entreprise de droit algérien, son propriétaire veut la vendre et l'Etat conformément à la loi et au droit de préemption et c'est ce droit là que nous voulons appliquer ». Il a, de ce fait, écarté la rumeur selon laquelle les Russes vont reprendre 44 % des parts de Djezzy. Ce qu'il faut retenir, affirme le ministre, c'est que « l'acquisition de Djezzy sera à 100% par 'Algérie ».