Dans « Les Autres », les idées esthétiques coïncident avec les idées morales, le beau est rattaché au bien et la laideur, la souffrance et le malheur au mal. Cette conception est surtout visible dans ces textes. L'auteur utilise maintes représentations pour traduire sa conception de la vie. Il s'est fait en collaboration avec les responsables d'Alpha qui m'ont proposé ce titre. J'ai tout de suite accepté car il résume l'état d'âme du livre. C'est venu naturellement. J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de quinze ans. Aujourd'hui, j'en écris rarement depuis que je m'intéresse aux nouvelles. C'est en 2006 que j'ai décidé de me lancer dans l'écriture de la nouvelle, que j'affectionne particulièrement. J'ai commencé à lire des nouvelles étrangères comme celles de Dostoïevski. Je suis aussi influencé par les écrits de Raymond Carver, un des auteurs américains du XXe siècle les plus importants dans le domaine de la nouvelle. Je lis aussi Edgar Allan Poe, Howard Philips Lovecraft, les nouvelles de Gogol dont j'aime ses sarcasmes. Dommage, à ma connaissance, ils ne sont pas nombreux à exceller dans la nouvelle. Je trouve qu'on s'intéresse de moins en moins à l'écriture de la nouvelle. Pourtant, elle est très intéressante. On traite plusieurs thèmes en peu de pages. La quintessence du style est de parvenir à dire beaucoup de choses en quelques pages. Mon objectif est de m'améliorer car je ne suis qu'à mes débuts. Dieu merci, ma famille m'a toujours encouragé et soutenu dans mes choix professionnels et particulièrement concernant l'écriture. Mon père a lu mon livre après sa publication. Il l'a qualifié de nouveau et différent. Je m'inquiète de l'état de la lecture publique en Algérie. Le livre est menacé surtout qu'il y a de moins en moins de lecteurs. C'est navrant, aujourd'hui, on n'accorde pas d'importance au savoir. Alors que la lecture nous ouvre vers des horizons incroyables et ça nous aide à développer l'esprit critique. La lecture doit être inculquée des l'enfance car cela va de la responsabilité des parents et de l'école. J'écris par amour des mots et des histoires. Pour laisser place à tout notre imaginaire. Pour être le scénariste de ce que l'on peut voir dans notre tête. Je m'inspire de tout ce qui m'entoure. Ecrire est vital pour moi. Je pense qu'on écrit d'abord pour soi parce qu'on en a envie. Mais on comprend vite que si l'on veut être lu, il faut aussi tenir compte de ce que pourra ressentir le lecteur. Bien sûr. Je suis un grand lecteur éclectique depuis longtemps. J'assume le fait d'être un tissu d'influences. Mon premier espoir est la poursuite du perfectionnement dans l'art. Vive le livre et la littérature qui nous rassemble.