Le public algérois a entamé la journée d'hier avec un moral à plat, suite au revers concédé par les Verts face à la Belgique. La responsabilité de cette première sortie ratée, selon la majorité des supporters que nous avons sollicités, incombe au sélectionneur national Vahid Halilhodzic. « Vahid a pris le mauvais chemin. Il s'est contenté de défendre, sans développer du jeu. On aurait pu perdre et jouer. Malheureusement, le onze national n'a rien fait pour éviter les deux buts encaissés », a déclaré un retraité. Prenant tous les Algériens pour des entraîneurs, Halilhodzic n'avait pas tort. D'ailleurs, les analyses données par plusieurs étaient logiques et même similaires à celles faites par des spécialistes. « N'importe quel entraîneur au monde aurait incorporé Brahimi dans le couloir gauche. Par ses passes, il aurait pu faire bouger l'attaque algérienne. L'incorporation de Slimani et de Ghilas ne pouvait servir à rien sans un passeur. Avec Feghouli à droite et Brahimi ou Djabou à gauche, nous aurions pu au moins égaliser », dira Saïd, un étudiant qu prépare un diplôme d'entraîneur de 2e degrés. Pour la suite de l'aventure, la qualification au second tour relève du miracle pour certains. « Ce que je redoute est que le coach Vahid retombe dans ses travers. Si on n'aligne pas les joueurs dans leur contexte, notre compteur point restera bloqué », a indiqué Salim, un pharmacien. En revanche, d'autres croient encore à l'exploit, souhaitant au passage que Halilhodzic rectifie ses erreurs en composant un onze équilibré en défense et en attaque. « J'ai eu l'occasion de voir le match Corée du Sud-Russie. Une rencontre durant laquelle les Asiatiques ont joué en guerriers, faisant couler des sueurs froides aux Russes. Pour passer le cap du premiertour, il faudra battre les Sud-Coréens qui ont, je pense, des failles en défense, mais un milieu et une attaque qui sont loin d'être ridicules », a estimé un préparateur physique dans une cafétéria à Kouba. Entre pessimisme et optimisme, les supporters algériens attendent un sursaut d'orgueil et une réponse des Verts à José Mourinho, qui a traité l'EN d'équipe qui n'a ni puissance ni talent.