Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a indiqué que « 25.000 logements sociaux locatifs seront distribués dans la capitale ». Ce quota, selon le premier responsable de la wilaya, est destiné en priorité « aux familles des bidonvilles et des immeubles menaçant ruine, à celles qui habitent dans des chalets, des caves ou sur des terrasses ». Il a précisé que la wilaya a déjà recensé 72.000 habitations précaires en 2007. 16.000 se trouvent dans des haouch (anciennes fermes) appelées à être remplacées par des constructions en dur, en application d'un accord conclu en janvier dernier entre la wilaya et le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Selon Zoukh, la wilaya compte réceptionner un quota supplémentaire de 11.000 logements socio-locatifs avant la fin de l'année en cours, sur un programme de 84.000 unités destinées à l'éradication de l'habitat précaire. Des opérations de recasement seront entamées dès ce samedi à Birtouta. Pour qu'elles puissent se dérouler dans le calme, le wali a demandé aux élus locaux de « rassurer la population quant à son déroulement dans la transparence ». « Tout le monde aura son logement », a déclaré le wali d'Alger. « Nous avons demandé au ministère des Affaires religieuses de consacrer les prêches du vendredi à cette question. Ils devront expliquer aux citoyens qu'ils seront tous relogés, mais pas en même temps », a-t-il soutenu. « Je ne veux plus de bidonvilles » Sans l'implication des présidents d'APC, le problème des bidonvilles se posera toujours. Durant les six derniers mois, 400 baraques ont été démolies et d'autres ont été nouvellement construites. Le wali a fait part de sa colère devant l'impuissance des élus locaux à mettre fin à l'extension des bidonvilles. « Nous avons laissé les constructions illicites proliférer. La lutte contre l'érection de baraques et de bidonvilles relève des prérogatives du président de l'APC. La wilaya n'est là que pour l'assister », a-t-il rappelé. Il est allé jusqu'à dire que « ceux qui ferment les yeux sur la prolifération des bidonvilles sont complices ». S'adressant aux responsables des différents établissements publics à caractère industriel et commercial, Zoukh leur a demandé d'intervenir dans le moindre coin et recoin des 57 communes de la wilaya. « Vous avez tous les moyens pour rendre la capitale plus attrayante, mais vous travaillez au ralenti », a-t-il tancé les gestionnaires. Le wali s'est néanmoins montré très rassurant. « Tout le monde sera relogé, mais étape par étape », a-t-il indiqué. Pour sa part, Mohand Rabhi, le président de l'APW, a dressé un bilan des rencontres au niveau de cette instance. « La priorité de l'APW a été le secteur de l'éducation », a-t-il affirmé. Rabhi a rappelé que « les membres de l'APW représentent une force de propositions et de participation ». La journée d'aujourd'hui de la session qui prendra fin demain sera consacrée aux préparatifs du mois sacré et de la saison estivale.