Tewfik Khelladi, directeur général de l'EPT, assisté de Liesse Belaribi, directeur de la production et de la programmation, ont animé une conférence de presse en son siège, 21, boulevard des Martyrs. Le DG affirme que « cette année, des efforts ont été déployés pour algérianiser le programme et fidéliser les téléspectateurs ». La part des programmes nationaux s'élève à 87% (82% l'an dernier). « Tout a été pris en considération pour élaborer une grille répondant aux goûts des téléspectateurs », indique Khelladi. Ainsi, 20 programmes ont été acquis chez des particuliers pour alimenter la chaîne d'expression amazigh et celle du Coran. Des émissions seront diffusées en même temps sur toutes les chaînes, « un défi », concèdent les deux responsables. Pour élargir les émissions de détente, sept programmes ont été retenus, notamment des sitcoms, jeux et la caméra cachée. L'émission de divertissement « Rana hna » ciblera en particulier les jeunes. Elle aborde avec humour les habitudes de consommation et les comportements des jeunes. Les femmes ont également leur tranche horaire avec des feuilletons, dont un sera diffusé pour la première fois en chaoui. « Moutaât el maïda », « Culin Art » et « Chef dhi thkouzint » s'adresseront spécialement à la gent féminine. « Lemmat Ramadane », émission de plateau interactive, relatera en direct l'ambiance festive des soirées à travers les différentes régions du pays. Elle évoquera les rites et traditions propres à ce mois sacré. Le côté religieux aura sa place avec la diffusion de quatre émissions. « Tadj El qoraân » met en valeur les jeunes talents dans la récitation du Saint-Coran. « Dourouss mohamadiya » est un forum traitant des questions spirituelles, « Tarik ila Allah » abordera des thèmes liés au Ramadhan. « Madih dini » est une émission qui traite de poésie et de madih. Les responsables de l'EPT ont misé, cette fois, sur la production nationale sans recourir aux productions des pays étrangers, notamment les feuilletons syriens et turcs. La promotion de la langue amazigh est une autre priorité. Toutefois, trois films américains seront diffusés chaque semaine. « Manque de moyens » Pour le DG de l'EPT, Tewfik Khelladi, « tout a été étudié pour qu'entre 18 h et 23 h, le téléspectateur puisse suivre des émissions attrayantes et renouer avec le petit écran ». En répondant aux questions des journalistes, le même responsable a évité de parler du budget alloué à la Télévision. « Nous sommes bien loin d'avoir les moyens pour une chaîne de TV moderne » se contente-t-il de dire. Et de poursuivre : « 18 millions de dinars alloués au secteur de la culture est en deçà des ambitions des 5 chaînes qui vivotent avec le sponsoring. » Abordant la Coupe du monde de football, il annonce que son entreprise « a négocié les droits de retransmission en payant beaucoup moins que TF1 ». Il fait remarquer, par ailleurs que la programmation établie avait pour objectif d'avoir une visibilité pour les équipes africaines et faire découvrir les équipes d'Amérique latine. Enfin, Khelladi regrette que la télévision ne puisse diffuser les productions cinématographiques, car elle n'en détient pas les droits. Le directeur de la programmation signale que la Télévision est en pourparlers avec les ministères des Moudjahidine et de la Culture pour acquérir les droits de diffusion des films « Zabana ! » de Saïd Ould-Khelifa et « L'Andalou » de Mohamed Chouikh.