L'envasement des barrages a fait l'objet, hier, d'un séminaire international à M'sila. Cet « ennemi silencieux », comme l'a qualifié le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, à l'ouverture des travaux, est devenu une préoccupation majeure. Et pour cause, il touche sérieusement 15 barrages. « L'envasement des barrages est un problème qu'il faut appréhender de la manière la plus sérieuse pour aboutir à une solution définitive. C'est une question très sensible qui infecte l'intégrité physique des barrages et, partant, nos capacités de stockage », a-t-il souligné. De ce fait, il a demandé à ce que cette rencontre débouche sur des recommandations à même de donner une vision claire pour lutter efficacement contre ce phénomène qui prend de l'ampleur. Le ministre a exprimé la volonté des pouvoirs publics d'en finir d'avec ce phénomène « dévastateur ». « Le ministère est conscient de cette problématique qu'il a mise au centre de ses préoccupations », a précisé Necib. Et d'indiquer que l'Agence nationale des barrages et des transferts doit avoir une gestion harmonieuse pour faire face à ce problème. « La technique de dragage est la mieux adaptée pour le moment et a porté ses fruits en réhabilitant les capacités des barrages », a soutenu Necib. Il a annoncé la mise en place d'une structure opérationnelle pour lutter contre ce phénomène « redoutable ». Pour le ministre, la revégétalisation, qui est une nouvelle technique de création d'espaces verts qui permet, entre autres, de lutter contre l'érosion et l'envasement des barrages, est aussi recommandée. Il a, en outre, relevé que son département prendra en charge le financement des opérations de reboisement. Sauver Ksob... Lors de sa rencontre avec les membres de la société civile, Necib a tenu à rassurer les habitants de la région sur la volonté des pouvoirs publics à prendre en charge leurs préoccupations. Il a fait savoir que son département a mis en place un plan d'urgence pour parer, à court terme, à toute mauvaise surprise. Ce plan consiste en la réalisation de forages. Le membre du gouvernement a insisté sur la nécessité d'une gestion rationnelle de la ressource, comme il a mis l'accent sur la décision de son ministère d'accorder a priorité au barrage de Ksob en matière d'envasement. « J'ai décidé de mettre au niveau du barrage de Ksob la première drague qui a été acquise par le secteur. J'ai donné instruction pour que cette machine ne puisse sortir du barrage de Ksob qu'après avoir gagné jusqu'à 10 millions de mètres cubes », a-t-il affirmé. Les membres de la société civile ont réclamé la construction d'un autre ouvrage car le barrage de la région n'arrive plus à satisfaire les besoins en eau de la population.