L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), annexe de Sidi Fredj, s'est doté d'un laboratoire de haute sécurité biologique P3, le premier en Algérie. L'inauguration a eu lieu, hier, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Ce laboratoire se chargera du diagnostic et de l'investigation des alertes épidémiques aux agents biologiques hautement pathogènes de classe de risque 3 ou 4, tels le virus Ebola, le H5N1, le coronavirus... Il procédera également au diagnostic de routine des infections aux agents pathogènes de groupe de risque 3. Parmi les missions assignées à cet établissement, figurent la recherche et la coopération internationale et la référence nationale en bio sécurité-bio sûreté ainsi que la formation sur la manipulation des agents pathogènes dans le monde académique (Université des sciences médicales) et industriel (industrie pharmaceutique). L'Institut Pasteur fait de l'ouverture de ce genre de laboratoire une priorité à l'effet de répondre aux préoccupations des praticiens de la santé en matière de diagnostic et de recherche et, par conséquent, de maîtrise des risques épidémiques liés aux virus hautement pathogènes. Pour le ministre, le laboratoire P3 est un acquis pour le secteur de la santé en général et pour les praticiens de la santé et les chercheurs en particulier. La particularité de ce laboratoire consiste en le confinement permettant la manipulation sécurisée, le diagnostic et la recherche des virus hautement pathogènes. Ce qui constitue la meilleure approche en termes de sécurité biologique. « C'est le début de la réforme hospitalière », a souligné le ministre de la Santé. Selon le DG de l'IPA, le Pr Kamel Kezzal, ce laboratoire qui se chargera essentiellement des maladies hautement transmissibles — virus à transmission vectorielle — sera d'un apport considérable pour toute la corporation. Le personnel a déjà été formé dans le cadre des cycles de formation initiés par l'Organisation mondiale de la santé. Le directeur du laboratoire, le Dr Fawzi Derrar, estime que la protection de l'environnement des agents pathogènes nécessite la formation des manipulateurs et des ingénieurs de la maintenance.