Afin de booster le secteur du tourisme dans la wilaya de Constantine à moins d'une année du lancement de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe, un club de professionnels du tourisme a été lancé, hier, à l'hôtel Cirta. Ce club, sous l'égide de la direction du tourisme, comprend des gérants d'agences de voyage, des investisseurs et des propriétaires d'hôtels ou de restaurants et aura comme principale tâche l'amélioration de la prise en charge des touristes, comme nous l'explique le directeur du secteur, Hacène Lebbad : « Nous avons discuté du projet avec les opérateurs concernés il y a de cela un mois, et nous avons mis à profit la commémoration de la journée nationale du tourisme pour installer ce club composé d'associations et de professionnels du tourisme de la wilaya de Constantine. Nous souhaitons aussi à travers ce club structurer le secteur du tourisme, et pour cela nous aurons un représentant pour chaque secteur dans l'hôtellerie, la gastronomie ou encore des élus des APC et de l'APW ». Lebbad nous signalera par ailleurs que dans le cadre du programme de restauration des établissements hôteliers de la ville, les hôtels Cirta et Panoramic fermeront la semaine prochaine pour une période d'une année pour les besoins de leur rénovation. La ville de Constantine, qui a un déficit en hôtels classés estimé à près de 6.000 lits, profitera de l'aubaine de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe ». Dans cette perspective, de nouveaux établissements hôteliers sont en cours de réalisation–huit hôtels dont quatre seront réceptionnés fin 2014–, et les professionnels seront également de la partie d'où l'idée de lancer un tel club. L'ex-directeur de l'Institut national des techniques hôtelières et touristiques, Ferhat Saïd, a estimé qu'il faudrait accentuer les efforts sur le savoir-faire plutôt que sur le savoir-être, et ajoutera que les hôtels en Algérie–même classés–sont à la traîne sur le plan management. « Ces hôtels ne travaillent pas avec un logiciel de gestion hôtelière, contrairement à nos voisins. Nous devons redresser la barre pour relancer le tourisme. Cela commence par la mise à jour des programmes dans les hôtels et la formation du personnel à condition qu'elle se fait selon les nouvelles normes internationales », a-t-il souligné.