« Les chefs d'Etat et de gouvernement ont rendu hommage (lors de cette session) à l'Algérie, qui a su concilier et rapprocher tous les mouvements maliens pour préparer le terrain à une rencontre avec le gouvernement », a déclaré, à l'APS, le commissaire de l'Union africaine à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui. Chergui a, en outre, précisé que cette session, qui s'est déroulée à huis clos, a examiné les questions d'urgence liées à la paix et à la sécurité en Afrique, dont la mise en œuvre de la force africaine, ainsi que sa capacité immédiate de réaction aux crises. « Nous avons tenu en marge de cette réunion, une rencontre des pays volontaires pour mettre en œuvre cette capacité immédiate de réaction rapide », a-t-il indiqué. Le diplomate algérien a affiché sa satisfaction après avoir constaté l'existence d'un engagement de certains pays qui s'ajoutent à la liste initiale et surtout leur détermination, a-t-il ajouté, « pour utiliser cette force partout sur le continent africain ». Chergui, qui a souligné que ces pays sont actuellement au nombre de 12, a fait savoir que des préparatifs sont en cours pour tester « réellement » cette force africaine. « Ces pays ont eu l'élégance de détacher des officiers supérieurs qui ont travaillé avec nous sur la préparation des éléments techniques », a-t-il détaillé, sans citer ces pays. « Il ne faut pas que les gens comprennent que nous sommes en train de dupliquer les choses, parce que ce que nous faisons sur la Caric (Capacité africaine de réponse immédiate aux crises) est en fait l'embryon de ce que sera la capacité de déploiement rapide de la force africaine », a-t-il expliqué. Il a ainsi parlé de l'existence d'un travail « cohérent » pour avoir « réellement » une force et une capacité de réaction africaine, qui devraient être prêtes fin 2015, selon Chergui. « Entre-temps, nous avons la Caric, et ce, dans le cas où il y aurait une nouvelle crise, car nous ne pouvons pas attendre qu'une force extra-africaine vienne nous aider », relève-t-il. Evoquant, par ailleurs, le groupe terroriste Boko Haram, le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA fera part de la proposition de création d'une force militaire régionale pour lutter contre ce groupe. « Je suis heureux que l'idée ait été acceptée par les pays de la région et, le Nigeria surtout », a-t-il martelé. Il a ajouté, dans ce sens, que cette force militaire, composée du Cameroun, du Niger, du Tchad et du Nigeria, sera basée près du lac Tchad pour contrecarrer, a-t-il précisé, Boko Haram.