Un historique huitième de finale attend demain les Verts sur la pelouse du stade Beira Rio de Porto Alegre face à l'Allemagne, un sérieux prétendant au sacre. Une rencontre que les hommes de Halilhodzic préparent minutieusement même s'ils n'ont absolument rien à perdre face aux Allemands, sachant qu'ils ont déjà atteint leur objectif dans ce Mondial, à savoir la qualification au second tour. Après une séance de décrassage effectuée le lendemain du match, consacrée à la récupération, les Feghouli et consorts se sont de nouveau retrouvés, hier matin, sur la pelouse du Sorocaba World Sports Center. Au programme : travail technico-tactique, histoire d'arrêter la stratégie à adopter face à l'ogre allemand. C'est dire que dans le camp algérien, et sans le dire ouvertement, on compte sérieusement surprendre la Mannschaft de Joachim Lowe et pourquoi pas réaliser un autre exploit et entrer dans le cercle très fermé des sélections africaines à avoir disputé un quart de finale de la Coupe du monde après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). D'ailleurs, la plupart des joueurs que nous avons rencontrés, jeudi dernier, en zone mixte après le match face à la Russie, se disent optimistes. Ils refusent d'aborder cette empoignade en victimes. « L'Allemagne est une grande nation de football, mais nous allons jouer toutes nos chances dans cette rencontre. Après tout, nous ne sommes pas ici pour faire du tourisme », dira Halliche. Même son de cloche chez Feghouli. « En football, tout reste possible. En tout cas, une chose est sûre. Nous n'allons pas les regarder jouer », confie-t-il. Quant à Brahimi, il affirme que son équipe va tout donner lors de ces retrouvailles avec la sélection allemande. « Nous allons aborder ce match dans la peau d'un outsider et on donnera tout, comme on l'a toujours fait », déclare-t-il. Voilà qui est dit. Comment gérer le Ramadhan ? Cependant, à la veille de ce rendez-vous historique, le driver national est confronté au problème de la fatigue, due à l'accumulation des matches, à laquelle il faudrait ajouter le jeûne. D'ailleurs, la question fait déjà débat au sein de la sélection : faut-il ou non jeûner en pleine Coupe du monde malgré l'enjeu ? Certains joueurs, à l'image de Halliche, n'ont pas voulu s'exprimer. « Je préfère ne pas en parler. Le moment venu, on verra ce qu'il y a lieu de faire », soutient-il. D'autres, en revanche, comme c'est le cas de Yacine Brahimi, ont bien voulu nous donner leur avis sur cette question. « Le Ramadhan, c'est sacré. Après tout, nous sommes des musulmans. C'est notre religion. C'est un choix personnel, qui vient du cœur. Maintenant, chacun a ses propres convictions », explique-t-il. Madjid Bougherra, le capitaine de la sélection nationale dira, quant à lui que « le plus dur, c'est la soif, mais, il fait bon ici. Personnellement, je vais voir en fonction de mon état physique, mais je pense sincèrement jeûner ». La majorité est décidée à jeûner lors des entraînements et même le jour du match.L'imam qui accompagne la sélection et qui conduit la prière depuis l'arrivée au Brésil pourra aider les coéquipiers de Zemamouche dans ce choix.