Comme chaque année, et à l'approche du mois de jeûne, l'Association pour la protection et l'orientation du consommateur (APOC), a collecté des échantillons de produits, très utilisés au mois de Ramadan, pour les analyser. C'est au cours de cette opération que l'association a découvert qu'une marque de poudre de lait n'était pas conforme en matière de qualité. « Les services du ministère du Commerce ont découvert récemment que les règles de conditionnement du lait en poudre ne sont pas respectées par 5 marques. Mais nous, nous avons découvert que des importateurs ont ramené une poudre de lait préjudiciable à la santé du consommateur », explique le président de l'APOC, Mustapha Zebdi. Chose que confirme l'Inspection du commerce de Chéraga vers laquelle les services du commerce ont orienté l'association. L'APOC a donc remis l'échantillon à cette inspection, qui a fait analyser le produit suspect. Les résultats se sont révélés positifs. « Nous avons pris soin de ne pas révéler la marque commercialisant le produit suspect, et ce, dans le souci d'assurer une totale transparence. L'Inspection du commerce de Chéraga a envoyé un courrier aux services du ministère de tutelle pour ouvrir une enquête », indique-t-il soulignant, toutefois, le comportement « illogique » de l'inspection. « Cette inspection ne nous a même pas contactés pour connaitre l'identité de la marque dont le produit est suspect ! Sur quoi ouvrir une enquête dans ce cas là ? », s'interroge-t-il. Le pire, c'est que la poudre de lait suspecte est toujours commercialisée. Le président de l'APOC affirme avoir contacté, il y a une dizaine de jours, la Direction du commerce afin de prendre attache avec l'inspection de Chéraga et lui communiquer le nom de la marque. « A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse de la part de la Direction du commerce. La situation est urgente pourtant. Des citoyens consomment une poudre de lait qui menace leur santé », avertit-il. De ce fait l'APOC compte faire appel au ministre pour qu'on lui permette d'accéder aux laboratoires publics, pour analyser les produits commercialisés d'une façon régulière. « Il est évident qu'on ne peut pas compter sur les autres pour protéger les consommateurs. C'est pour cette raison que nous espérons avoir accès au laboratoire. D'autant plus que nous comptons analyser d'autres produits en prévision du mois de Ramadhan », confie-t-il.