« Il y a une grande disponibilité qui traduit une volonté d'ouverture politique », a jugé, hier, sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Elle a indiqué que les deux parties se sont mises d'accord sur plusieurs points d'importance nationale. Pour elle, il faut arriver à respecter la volonté des citoyennes et citoyens. Il est question aussi de la nécessité de protéger la production nationale et de réhabiliter l'urne et la démocratie. Les deux parties se sont entendues sur l'impérieuse nécessité d'accomplir une avancée démocratique audacieuse. Pour Louisa Hanoune, il est impératif de rendre la parole au peule à qui doit revenir le dernier mot dans ce processus de révision de la Constitution. Le préambule de la Constitution doit, selon la responsable du PT, refléter la situation politique du moment et prendre en compte les enjeux posés. Elle s'est dite favorable à la constitutionnalisation de la culture de la paix. Pour elle, la réconciliation nationale est limitée dans le temps et dans l'espace. Comme, il est primordial de constitutionnaliser la souveraineté nationale. « Notre démarche de prendre part à la consultation est motivé par deux principaux objectifs : consolider le front intérieur à travers des réformes politique profondes et l'organisation d'électionslégislatives anticipées, et renforcer le caractère républicain et civil de l'Etat algérien qui passe impérativement par la rupture d'avec le système de parti unique mais aussi à travers l'adoption de mesures à même de permettre d'aller vers l'instauration d'une deuxième République », a-t-elle expliqué. La dirigeante du PT a soutenu que le système parlementaire est le mieux adapté mais les conditions de son application, avec la fragmentation des partis politiques, ne sont pas réunies. Pour ce qui est de la question des mandats, le PT s'est prononcé pour la révocabilité des élus. Les autres propositions ont été axées sur le renforcement du contrôle parlementaire, l'instauration d'un système monocaméral avec des prérogatives renforcées et la possibilité aux groupes parlementaires de saisir le Conseil constitutionnel. Louisa Hanoune est convaincue que l'Etat ne révisera pas la règle 51/49. « J'ai reçu les assurances du directeur de cabinet à la présidence de la République qu'il n'y a aucune intention de la part du président de la République de revoir la règle », a-t-elle affirmé. Le PT plaide, également, pour la constitutionnalisation de la production nationale, la préférence nationale, le droit de préemption pour l'Etat sur les entreprises étrangères en cas de vente. Les autres propositions du PT ont porté sur l'officialisation de la langue amazigh, l'abolition de la peine capitale, l'instauration de l'impôt sur la fortune, le renforcement du combat contre les inégalités, la lutte contre la corruption et l'instauration de l'immunité syndicale. La SG du PT a annoncé que son parti organisera, en coordination avec l'UGTA, une journée parlementaire le 6 juillet prochain. Il sera question d'aborder l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, la règle 51/49, l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail. Par ailleurs, l'université d'été du parti aura lieu les 18 et 19 juillet.