Louisa Hanoune prend la défense des syndicalistes Les propositions formulées concernent le volet politique, économique, mais également social. L'immunité et la promotion des droits et libertés syndicales, ont été au coeur des discussions entre la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune et M.Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat et directeur de cabinet de la présidence de la République, chargé de mener les consultations autour de la révision de la Constitution. En effet, à l'issue de la rencontre, Mme Hanoune a souligné que le PT avait insisté dans ses propositions sur la promotion des droits et des libertés syndicales, à travers «la consécration de l'immunité syndicale». Mme Hanoune a ajouté que «le PT a mis, également, l'accent sur la souveraineté nationale comme question prioritaire, et sa consolidation dans tous les domaines, ainsi que la nécessité d'inscrire la réconciliation dans le préambule de la Constitution». Le PT a par ailleurs, appelé selon sa secrétaire générale à «la consécration de la démocratie, asseoir une réelle séparation entre les pouvoirs, et assurer une réelle indépendance de la justice à travers l'élection des juges au niveau de toutes les instances du secteur». Parmi les propositions du parti, figure également le renforcement du contrôle parlementaire, en procédant selon Mme Hanoune à l'élargissement des prérogatives de l'Assemblée populaire nationale (APN). En outre, le PT a avancé la proposition relative à l'instauration d'un «système monocaméral avec des prérogatives renforcées», la possibilité des groupes parlementaires de saisir le Conseil constitutionnel et d'ouvrir la voie au contrôle populaire. Par ailleurs, le PT a évoqué dans ses propositions «la révocabilité des élus» et cela allant selon Mme Hanoune «du président de l'Assemblée populaire communale (APC) jusqu'au président de la République». La consécration de la souveraineté du peuple, les questions relatives aux libertés démocratiques et aux droits de l'homme, figurent entre autres, parmi les sujets abordés lors de cette rencontre. Le volet économique du pays a également été évoqué notamment «la constitutionnalisation de la production nationale, la préférence nationale et le droit de préemption pour l'Etat». Mais également «la restauration du monopole de l'Etat sur le commerce» pour mettre fin, selon la SG du PT «à l'anarchie qui constitue un obstacle au développement économique du pays». D'autre part, les propositions du PT ont porté sur l'officialisation de la langue amazighe, l'abolition de la peine capitale, la criminalisation du travail des enfants, du harcèlement sexuel et de la violence à l'encontre des femmes et des enfants, mais également la dépénalisation effective de l'acte de gestion et de l'article de presse, ainsi que le renforcement de la Cour des comptes. Sur le volet social, le PT a émis des propositions en faveur de la protection des couches vulnérables, l'instauration d'un impôt sur la fortune, le renforcement du combat contre les inégalités ainsi que la lutte contre la corruption.