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Rencontre avec Brahim Noual, conseiller artistique au TNA et commissaire du 2e FITA : «Nous comptons organiser une projection sur l'expérience théâtrale d'autres pays»
Quels sont les objectifs de ce festival ; sont-ils à court, long ou moyen terme pour l'évaluation du niveau des représentations ? Le festival international du théâtre constitue un espace non pas d'évaluation mais un carrefour de dialogue, de rencontre, de formation. Cette rencontre active dans le sens de l'élargissement, de la connaissance de notre monde artistique et culturel. Dans cette voie, elle exerce une fonction pédagogique notamment en direction de la jeune génération qui doit être imprégnée des valeurs ancestrales de notre culture et de la richesse de notre patrimoine. Ce festival se veut donc une dynamique scène du généreux partage, un lieu où chacun s'enrichit de la culture et de l'expérience de l'autre, où chacun prend conscience du fabuleux trésor qu'il doit à l'autre et du privilège que chacun a de se reconnaître dans l'autre. Un lieu où le langage universel prend sens et envol. Tlemcen abritera dans quelques mois la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Quel est le programme que vous avez tracé ? Je n'ai pas autorité à parler du département théâtre concernant cette manifestation. Nonobstant, nous avons tracé un programme avec une série d'ateliers et de conférences. Aussi, aspirons-nous à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance de notre pays à un hommage aux pays qui ont rencontré et accueilli la troupe artistique du FLN. Nous comptons organiser, à partir de 2013 une projection sur l'expérience théâtrale d'autres pays. Le théâtre a bénéficié de nombreuses infrastructures notamment durant le quinquennat 2010-2014. D'autres manifestations seront-elles organisées en marge de ce festival ? Il faut savoir que plusieurs théâtres régionaux ont été dernièrement réhabilités à l'instar de Mascara, Oum El Bouaghi, Skikda, Guelma, et d'autres théâtres ouvriront bientôt leurs portes à l'exemple de Tamanrasset, Mostaganem, Djelfa, Laghouat. Nous pouvons d'ores et déjà prévoir et prétendre à une activité intense afin d'améliorer la qualité esthétique. Vous avez dernièrement annoncé que le théâtre amorce une phase de reconstruction après qu'il ait traversé une période difficile. Vous avez ajouté que des figures de prou ont disparu sans qu'il y ait une relève… La relève se fait depuis quelques années. M'hamed Benguettaf, Directeur Général du TNA insiste sur ce point. Il l'a d'ailleurs réitéré et pratiqué en créant des espaces consacrés aux jeunes créatrices et créateurs. Vous affirmez aussi qu'il n'y a jamais eu de comité de censure au théâtre. Pourtant certains jeunes créateurs, sans citer de nom assurent le contraire ? Je rejoins les propos de Feu Mustapha Kateb qui disait autrefois, il n'y a jamais eu de comité de censure. La preuve, le TNA organise un rendez-vous hebdomadaire consacré à la littérature intitulé : « Echo de plumes ». Un espace ouvert au public. Il faut noter que la plupart des textes lus ont été montés en pièces de théâtre. Vous avez procédé à une série de stages au profit des jeunes du sud effectué par l'ethno conteur Saïd Ramdane. Un autre stage est aussi prévu lors de ce festival. Pouvez-vous nous en parler ? Nous avons constaté une nette amélioration par rapport aux précédentes années. Particulièrement en mettant les espaces du TNA au profit des théâtres du sud. Une expérience réussie. En effet, un autre stage est programmé au cours de ce festival afin de maximaliser l'énergie du comédien et lui donner un apprentissage complet. L'objectif est d'avoir une ossature de comédiens professionnels permanents. La narratologie et les arts de la parole particularisent la 2e édition du FITA. Pourquoi ce procédé propre au texte littéraire ? Au fait, le récit est un élément clé dans le théâtre. Nous œuvrons en collaboration avec les chercheurs algériens et étrangers à une jonction entre les arts de la parole qui sont le conte, l'imzad, achawik, le slam…afin de nous approprier ces éléments d'expression et les utiliser à bon escient dans les arts vivants. Quels ont été les critères de sélection des troupes participantes locales et étrangères? Nous avons opté pour des critères d'esthétique. Concernant les troupes locales, nous avons sélectionné celles qui ont obtenu des prix lors du festival national de théâtre. Quant aux troupes étrangères, les meilleurs spectacles sont sélectionnés comme celui du Japon. Ce festival, nous permet de nous connaître et de nous faire connaître. Dans chacun des lieux de la manifestation, le rapport à la narratologie se joue de manière très spécifique et différente, n'est-ce pas ? Indubitablement. Le théâtre s'ouvre à différentes disciplines de l'art (littérature, poésie, rencontres, débats..). Les activités du FITA se tiendront dans différents lieux à savoir : le TNA, le Palais de la culture, le Musée de la calligraphie, les maisons de jeunes et les espaces publics. Le théâtre palestinien est, cette année à l'honneur du FITA. Nous n'avons pas la prétention de redonner au théâtre palestinien ses lettres de noblesse, nous avons néanmoins la conviction que le théâtre palestinien doit avoir sa place parmi nous. Un théâtre hors pair.