La nouvelle faculté des sciences médicales, qui accueillera sa première promotion en septembre prochain, est à un stade « très avancé » en matière d'équipement, et son staff, administratif et pédagogique, a été désigné, a signalé le recteur de l'Université de Laghouat. Djamel Benbartal a précisé que cette faculté de médecine sera encadrée au plan pédagogique par 50 professeurs praticiens au sein de plusieurs hôpitaux universitaires, qui devront assurer la formation d'une première promotion de près de 200 étudiants issus des wilayas de Laghouat, Ghardaïa et Djelfa. Elle assurera l'enseignement dans toutes les filières médicales, y compris la pharmacologie et la chirurgie dentaire, a-t-il affirmé. La nouvelle faculté : pierre angulaire d'un projet de CHU Le renforcement de la nomenclature de l'enseignement supérieur à Laghouat par l'introduction des sciences médicales vient à point nommé conforter le projet d'un centre hospitalo-universitaire (CHU) à Laghouat, dont la mise en forme s'est traduite déjà par la réalisation de 22 services hospitaliers, en majorité au niveau de l'hôpital H'mida Benadjila, au chef-lieu de wilaya. Les structures du CHU de Laghouat consistent notamment en la réalisation d'un hôpital de 240 lits à Laghouat, dont les travaux ont atteint un taux d'avancement de 80%, ainsi que des structures d'accompagnement, dont une salle de conférences et des classes de formation à réceptionner avant la fin de l'année en cours.Un hôpital psychiatrique de 120 lits, dont les travaux de réalisation tirent à leur fin, et un hôpital de 120 lits à Ksar El-Hirane font partie des opérations projetées dans le cadre de ce projet de CHU. La wilaya de Laghouat sera aussi dotée, l'année prochaine, de son propre centre anticancéreux, réalisée avec un investissement de 4,5 milliards de dinars et dont l'équipement sera assuré par une société américaine dans le cadre d'un marché national d'équipement de plusieurs structures similaires. L'encadrement et la promotion des prestations médicales, un défi à relever De larges espoirs sont fondés sur l'ouverture de cette nouvelle structure médicale, appelée à combler le déficit accusé en matière de formation médicale spécialisée au profit des structures de santé de la région, qui a influé négativement sur la qualité des prestations de santé, en dépit de l'existence des structures hospitalières et des équipements médicaux nécessaires. Le sous-directeur de l'établissement public hospitalier H'mida Benadjila a, dans ce cadre, indiqué que la formation des praticiens de la région devra permettre de juguler le problème de l'encadrement médical des établissements existant au niveau notamment des zones enclavées et reculées. Ce nouvel acquis devra épargner aux malades de la région les désagréments des longs et coûteux déplacements, pour motifs de soins, vers d'autres établissements de santé au nord du pays, en plus de la mobilisation à Laghouat de praticiens spécialistes grâce à la réunion des conditions nécessaires à leur installation dans la région, a-t-il indiqué. Le même responsable a estimé qu'une formation de qualité à la faculté de médecine demeure tributaire de l'affectation de professeurs et maîtres-assistants ayant de grandes compétences, à l'instar du doyen de la faculté, le néphrologue Tahar Rayane, de notoriété nationale et internationale. La faculté de médecine, un important acquis pour Laghouat L'inscription de cette faculté au profit de la wilaya de Laghouat vient répondre à l'attente des différentes catégories sociales qui ont tant aspiré à une meilleure prise en charge médicale dans la région et une amélioration de leur cadre de vie. Pour Saci Haouhat, membre de l'Assemblée populaire de la wilaya de Laghouat, le renforcement de l'Université Amar-Thelidji par l'ouverture de pareilles structures constitue « un acquis, aux plans scientifique et du développement », car, a-t-il dit, cela ouvre de « nouvelles perspectives d'enseignement en médecine aux bacheliers de la région, et contribue à la promotion des prestations médicales grâce à une formation qualitative ». L'étudiant Choucha Harzallah a estimé, pour sa part, que le projet constitue une contribution aux efforts de développement de cette région du Sud et devra permettre aux jeunes de la région, notamment les bachelières, de « voir leur rêve de poursuivre localement une formation supérieure dans le domaine des sciences médicales prendre forme ». La faculté des sciences médicales, retenue au niveau du premier pôle universitaire jouxtant la faculté des sciences humaines et sociales, a été réalisée selon une conception architecturale répondant aux spécificités urbanistiques de la région.