Une habitude pour cette grande nation de football. Avant le rendez-vous de ce vendredi contre la France, Joachim Low, le sélectionneur allemand, avait affirmé que son équipe ne partait pas favorite de ce duel. Peu de monde l'ont alors cru et on peut supposer que lui-même ne pensait pas vraiment ce qu'il disait. Présente en demi-finale des cinq derniers tournois majeurs internationaux, la Mannschaft avait nécessairement plus d'armes que les Bleus pour passer. Une impression qu'elle s'est chargée de conforter à Maracana. Face à la bande de Deschamps, Schweinsteiger et consorts ont prouvé qu'ils faisaient bel et bien partie des meilleures nations du football actuellement et que ce Mondial pourrait déboucher sur la consécration qu'ils attendent tant depuis des années. Chahutée par l'Algérie à l'occasion de son 8e de finale, l'Allemagne a eu le mérite de ne pas paniquer devant les vents contraires. Mais, pouvait-il en être autrement quand on connait la mentalité germanique ? Avec l'état d'esprit qui est le leur, mais aussi la confiance qui les anime, les Allemands ont su vite se remobiliser pour fournir face aux Tricolores une prestation très solide. A défaut d'être flamboyants, comme ils ont pu l'être face au Portugal lors du premier match (4-0), ils se sont montrés disciplinés de bout en bout. Certes, le début de match favorable, suite à une réalisation de Hummels (13e), les a un peu aidés en ce sens, mais à aucun moment de ce quart de finale, Ozil et ses coéquipiers n'ont paru inquiets ou perturbés. La gestion des temps forts et des temps faibles a été un modèle du genre.