Pour mettre fin à l'escalade de la violence depuis l'enlèvement, le 12 juin, de trois jeunes Israéliens, retrouvés morts lundi 30 juin, et le meurtre d'un adolescent palestinien à al-Qods occupée, deux jours plus tard, l'Egypte a lancé vendredi une tentative de médiation entre le gouvernement israélien et le Hamas. Selon un responsable du mouvement palestinien, cette médiation prévoit la fin des tirs de roquette depuis la bande de Ghaza en échange de l'arrêt des raids aériens israéliens sur le territoire palestinien. S'il est conclu, ce cessez-le feu irait à l'encontre des déclarations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui n'a pas arrêté, depuis le 12 juin, de menacer Hamas, qu'il juge responsable de l'enlèvement et de l'assassinat des trois jeunes colons, et celles du Hamas qui affirme qu'il ne restera pas les bras croisés après les crimes contre les Palestiniens notamment après la découverte du corps de Mohammed Abou Khdeir enterré vendredi dans un climat tendu. Mais dans les faits, les deux parties n'ont pas intérêt à pousser vers l'escalade. L'appareil militaire israélien ne souhaite pas reproduire les erreurs de l'offensive « Plomb durci », de décembre 2008, qui lui avait valu une pluie de roquettes et le renforcement du Hamas qui a bénéficié à l'époque d'une importante solidarité internationale. Affaibli depuis la chute du régime des Frères musulmans en Egypte, il a signé un accord de réconciliation avec la direction palestinienne de Ramallah et la formation d'un gouvernement d'union qui prend en charge les salaires de ses ex-fonctionnaires. L'ancien ambassadeur israélien au Caire, Tzivi Mazel, estime qu'un nouveau cessez-le feu serait aussi dans l'intérêt de l'Egypte. « La bande de Ghaza se trouve entre Israël et l'Egypte et c'est l'intérêt de l'Egypte que les territoires restent calmes, surtout actuellement, alors que l'Egypte est en crise ». Ce n'est pas la première médiation égyptienne entre les forces de l'occupation israéliennes et les factions palestiniennes activant à Ghaza. La dernière remonte à 2012. Ces efforts ont été couronnés par la signature d'une trêve qui a toutefois été violée à de nombreuses reprises