L'opération a déjà été entamée pour recenser tous les cas et décider de la création de ces classes dans les écoles où le nombre de ces handicapés est assez élevé et qui disposent de classes vides pouvant être utilisées dans le cadre de ce nouveau système. A cet effet, une commission a été installée au niveau de chaque commune. Elle est composée d'un inspecteur de l'enseignement primaire, d'un inspecteur d'orientation scolaire, du médecin de l'unité de suivi et de dépistage (UDS), du directeur de l'école primaire, d'un enseignant. A cette composante, s'ajoutera celle d'un élément important qui n'est autre que le psychologue dont la participation dans a été mentionnée comme option facultative. L'idée est de donner plus de crédibilité au rôle du psychologue dans le système éducatif car c'est lui qui travaille selon une méthodologie scientifique et qui permet de détecter tout retard mental chez l'enfant. « La présence de ces membres n'est pas contestée mais il faudrait donner plus de poids à la présence et à la décision du psychologue qui est à même de déterminer le taux de retard mental chez l'enfant et d'éviter toute erreur qui serait fortement préjudiciable à ceux qu'on voudrait justement amener à suivre une scolarité normale », a estimé le secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Selon lui, le ministère de l'Education « a promis en 2012 d'engager des psychologues, mais jusque-là, rien n'a été fait ». Pour le SG du Satef, le rôle du psychologue dans les écoles est plus que primordial, surtout dans les classes spéciales. « Cette semaine, nous avons été interpellés par des représentants des écoles de la wilaya d'El-Bayadh qui ont rappelé le besoin urgent des classes spéciales et la présence d'un psychologue. Aujourd'hui, nous confortons et nous soutenons cette décision du ministère d'ouvrir des classes spéciales », a indiqué Amara. Toutefois, il estime que l'ouverture de ces classes spéciales devrait être accompagnée par des structures adéquates pour que l'élève ne trouve pas de difficultés à suivre ses études. Abondant dans le même sens, le pédagogue, Mourad Chouguiat, signale que cette « louable décision » prise par le ministère de l'Education relève du domaine de la psychopédagogie dans laquelle le rôle du psychologue doit être mis de l'avant. « Cette décision a été réclamée il y a bien longtemps par les pédagogues et les syndicats. Tant mieux si la tutelle a répondu favorablement mais il ne faut pas qu'elle soit un effet d'annonce. Elle doit être appliquée avec un suivi régulier et rigoureux », insiste-t-il, préconisant la formation des enseignants qui devront assurer la pédagogie à ces élèves aux besoins spécifiques. Il estime également que les pédagogues chargés de définir la manière dont seront dispensés les cours devraient être qualifiés et spécialisés dans plusieurs domaines comme l'orthophonie.