Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Nourdine Bedoui, a effectué, hier, une visite de travail à Tizi Ouzou. Outre le chantier du futur siège de la direction de la formation professionnelle de wilaya pour lequel une rallonge de 6 milliards de centimes a été accordée pour son achèvement et son équipement, Bedoui a consacré la totalité de sa visite à s'enquérir des conditions dans lesquelles évoluent les apprentis sur le terrain de la pratique en entreprise. Deux entreprise privées (Laiterie ex-Onalait de Draâ Ben-Khedda et Alioua Chaudière), deux publiques (Eniem et Enel) ainsi qu'une structure hôtelière ont été au programme de cette visite. A chacune de ses haltes, le ministre encourageait les employeurs à accorder une place prépondérante à l'apprentissage des jeunes pour une meilleure rentabilité. « Nous disposons de 1.200 établissements, 6 instituts et plus de 20.000 formateurs dans 420 spécialités qui sont prêts à accompagner les administrations et les opérateurs économiques publics ou privés dans leur développement par la formation notamment en apprentissage et la formation qualifiante. Mais pour ce faire, nos partenaires, notamment privés, doivent aussi jouer le jeu en approfondissant les connaissances et la formation des apprentis mais aussi en ouvrant leurs portes et ateliers aux jeunes », a souligné le ministre. Bedoui a indiqué également que le secteur privé de la wilaya avec ses 1.468 opérateurs contre 266 pour le public, doit apporter sa contribution. « Si les entreprises privées engageaient un apprenti au minimum par entité, cela permettra à 1.200 jeunes d'être formés et d'avoir un métier », a-t-il précisé. Pour le ministre, il ne peut y avoir de recrutement sans qualification et sans formation à l'instar de ce qui se fait dans les pays les plus avancés comme l'Allemagne. Une annonce faite lors de la signature d'une convention au siège de l'Eniem entre cette entreprise et la direction de la formation et de l'enseignement professionnels de Tizi Ouzou. Le PDG de l'Eniem, Boudiaf, tout en indiquant que les capacités de son entreprise en matière d'accueil d'apprentis est de l'ordre de 140 places, a regretté « le passage obligé par l'Anem pour les recrutements alors que l'on aurait souhaité garder les apprentis que nous avons formés sur place ». En réponse, le ministre a indiqué qu'il soumettra cette question à son homologue de l'Emploi comme il évoquera aussi avec son homologue de l'Enseignement supérieur la possibilité de voir les techniciens supérieurs poursuivre leurs études pour l'obtention d'un diplôme plus élevé.