Cas spécifique, de par sa forte concentration urbaine administrative et économico-commerciale, Alger, en termes d'aménagement s'incluant en celui de projection nationale obligerait à un programme particulier prenant en compte toutes ses particularités, positives et négatives, dans un sens de révision en profondeur de l'organisation urbaine de la capitale et de son adaptation à des normes internationales... Là, viendra à apparaitre, très certainement, la nécessité de procéder à une totale révision du système de gestion de la capitale afin de l'adapter aux exigences d'un aménagement du territoire national la décloisonnant, de même que d'autres grands centres urbains... Vision moderniste et de progrès sous différentes formes et sur un moyen et long terme, venant à prouver la capacité des présents décideurs locaux et régionaux en ce qui concerne l'avenir du territoire dont ils ont la charge, avec ce qu'il impose de changements radicaux dans un sens de développement profitable à tous, sur ces plans sensibles que sont l'économique et le social sous toutes leurs formes. Au niveau de la capitale, en la matière, il y a donc une mobilisation qui doit s'opérer et être à même de préfigurer l'Alger de demain, partant, déjà, des multiples insuffisances caractérisant la première ville du pays en de multiples domaines. Considérant, quand bien même, que dans le moyen et long terme, l'aménagement du territoire viendrait à enrayer l'exode rural vers les grands centres urbains, demeure, néanmoins, l'attractivité de toute capitale avec ce qu'elle nécessite d'organisation et de réalisation appropriées pour son équilibre interne et dans le temps ; tenant compte, également, de son incontournabilité telle que due à son port. Face au nouvel aménagement du territoire se mettant en œuvre tout autant les responsables des services publics que les élus à l'échelle locale sont comme mis en demeure de bien recenser en profondeur les insuffisances de leur circonscription respective et de proposer leur transformation sur fond d'aménagements à même de répondre aux exigences devant découler d'un développement national durable, sur fond de croissance démographique sensible... Car, de fait, présentement, Alger ne parvient pas à répondre aux exigences organisationnelles d'une ville figurant comme principal pôle économique du pays. En termes d'habitant, de transports sous toutes formes, de réseaux routier et ferroviaire, Alger ne répond plus, depuis longtemps aux exigences d'une capitale, outre de nombreuses autres insuffisances marquant et dégradant aussi bien le quotidien des Algérois que celui des visiteurs, nationaux ou étrangers. Tel que pressenti et annoncé à l'échelle nationale, l'aménagement du territoire, œuvre de longue haleine se basant sur des nécessités nationales à venir en 2020-2030, se doit, nécessairement d'asseoir une première base de données et de réalisation dans tous les domaines d'activité. Et, partant, d'une telle démarche. On en viendrait à dire que ce même aménagement du territoire viendra à compenser une absence politique de terrain par une action technique nationale tous azimuts avec ce que celle-ci engendrera d'effets toujours plus positifs en vue d'un équilibre, lui-même national, ce dernier ayant à se traduire par une mise en valeur et un développement du profond pays, lequel ne cesse d'être déserté du fait d'une méconnaissance de ses diverses potentialités. Directe ou indirecte, sous quelque forme que l'on en soit à l'apprécier, les élus locaux, comme l'ensemble des autorités locales et régionales, sont bien et directement interpellées par le Schéma national de l'aménagement du territoire (Snat). Tenant compte qu'aucun domaine ne saurait échapper ou être exclu de tout programme d'aménagement du territoire, les zones urbaines sont, dès lors, impliquées en termes de prospective de développement, sous forme d'aménagements nouveaux à même de leur permettre de faire face à un aménagement national du territoire avec ce que celui-ci suppose de prolongement sous diverses formes, partant de tout point du pays et vers tout autre point.