En termes d'organisation relative à ce que l'on peut considérer en tant qu'ordre public, Alger, en tant que capitale prise dans son cadre communal, ne cesse de refléter un immense désordre quotidien dont il s'agirait de mesurer en urgence, les conséquences néfastes pour toutes les catégories de citoyens y résidant de même que pour son image de marque, aussi bien du point de vue historique qu'en qualité de grande ville maritime de ce XXIe siècle. Et c'est dans le cadre journalier observé sous différents aspects, que l'on en vient à douter de l'efficacité de la gestion communale. Celle-ci ne parvenant pas à résoudre ces différents problèmes organisationnels urbains ne cessant de se développer sous de multiples formes. A ce point de l'approche et, pour exemple, d'observer le phénomène du commerce informel ne cessant de se développer et que les autorités communales des différents arrondissements algérois n'ont jamais jugé utile d'en rechercher les causes avec ce que celles-ci feraient ressortir d'insuffisances et de manque de suivi en termes de commerce public et de proximité. Dès lors, d'observer que ledit commerce informel s'en vient à apparaître, aux yeux des observateurs avertis, comme une échappatoire permettant aux élus et à l'administration communale de détourner l'attention de leurs insuffisances organisationnelles. Et le fait de faire appel continuellement au corps de la police nationale aux fins de faire évacuer ce commerce sauvage, si l'on peut dire, vient à démontrer, à juste titre, le retard communal cumulé en ce qui concerne le cadre de vie urbain, tel que pourrait être observé et appréhendé sous différents aspects et au vu d'un taux de population ne cessant de croître à grande vitesse. De plus, d'un point de vue politico-social, le fait de faire appel au corps de police chargé de la sécurité fait bien apparaître l'absence totale d'une politique communale de terrain et de proximité dans un cadre d'attente et de besoins citoyens. Il y aurait donc comme une nécessité de procéder à une révision en profondeur de la gestion du cadre public de la capitale avec ce qu'elle viendrait à imposer de règles incontournables et devant être respectées dans les multiples domaines animant la vie quotidienne algéroise et que sont, notamment, le commerce sous ses différents aspects, l'habitat, le transport public, l'environnement urbain... Partant d'une telle observation, c'est tout le manque de civisme des citoyens qui s'en vient à apparaître à tous les niveaux de la vie quotidienne et avec ce qu'il engendre de dérapages de tous genres portant atteinte à l'organisation urbaine sous ses différents aspects. Et s'il est vrai que l'école et la société algériennes n'ont plus de repères en ce qui concerne le respect des règles découlant d'une éducation civique, il y aurait, en revanche, comme une obligation pour l'autorité communale de procéder à une sensibilisation des citoyens de tous âges quant au respect des normes régissant ou devant régir leur cadre vie. Et, là, apparaît comme une nécessité, voire une obligation, de procéder à la mise en place d'une direction ou d'un service municipal justement chargé du respect de l'organisation urbaine de la capitale, avec ce que celle-ci implique d'obligations citoyennes d'une façon générale. Pour les vieux Algérois de se référer, en ce sens, à une police municipale, telle celle ayant activé jusqu'au lendemain de la première Assemblée populaire communale d'Alger et qu'il aurait été judicieux de renforcer et de développer. Aujourd'hui, un tel corps municipal viendrait à mieux situer les responsabilités organisationnelles de l'administration chargée de la gestion de la ville d'Alger dont on ne cesse de déplorer le délabrement toujours plus prononcé du cadre de vie, et ce, sous diverses formes. De même, seraient, alors, mieux situées les responsabilités en termes de gestion urbaine. La capitale devant faire exemple en cela.