Sur fond de réformes politiques s'imposant à tous les niveaux et dans tous les domaines déterminant le cadre national, il apparaît comme essentiel et urgent que soit entreprise une politique de proximité à même de rassurer l'ensemble des citoyens quant au soutien, réel et palpable, de l'Etat, en termes de solutions appropriées à leurs puissantes préoccupations quotidiennes. Action sociale venant, dès lors, à être déclenchée, d'envergure nationale certes, mais dont les premières démarches, à titre expérimental et d'expérience de terrain, devraient se situer à Alger, capitale où, sur le plan social, se concentrent tous les problèmes sensibles limitant le bien-être des citoyens. Car, d'envergure nationale, telle campagne de politique sociale, devant tenir compte des questions d'habitat, du nombre d'enfants scolarisés et autres adolescents sans emploi restant à la charge de la famille, des personnes du troisième âge également prises en charge, déterminera, pour exemple, le type de questions sensibles à résoudre. A elle seule, la question de l'habitat à Alger revêt un caractère toujours plus sensible, compte tenu de la suroccupation des logements face à un accroissement démographique toujours élevé, outre un habitat précaire qu'il s'agirait de dénombrer selon de nouvelles normes, avec ce que celles-ci imposeront de constructions nouvelles. Véritable action politique de proximité, les élus locaux et régionaux sont interpellés en vue d'appuyer et déclencher ce qui viendrait à apparaître comme un recensement national « global ou multiforme » et dont les données finales viendraient à permettre l'établissement d'un plan de sauvetage et de développement du cadre social et économique, de toute agglomération ou région, avec ce que l'une ou l'autre reflètent de particularités, à l'instar d'Alger. Et quand bien même l'on en vient à estimer nécessaire que la capitale soit le lieu déclencheur et expérimental d'une telle opération nationale, faut-il, de ce point de vue, admettre qu'Alger est le parfait exemple d'une ville et d'une région n'ayant pas su, au niveau de leur gestion, appréhender leur avenir, à plus ou moins long terme, avec ce qu'il imposait de développement de toutes les infrastructures encadrant la vie et le fonctionnement d'un pays aux XXe et XXIe siècles, avec ce que cela suppose de mobilisation humaine rehaussant le niveau et le cadre de vie de l'ensemble des familles. « Quand le bâtiment va, tout va ! »... Or, partant de cette expression, au niveau d'Alger particulièrement, on viendrait à assurer le contraire, du fait que l'insatisfaction en la matière demeure très vive et toujours plus prononcée... De ce fait, le fort exode rural vers les grands centres urbains et, notamment, la capitale, n'a jamais été analysé avec l'attention et les mesures auxquelles il aurait dû prédisposer, dans un sens d'équilibre du développement économique et social national, cela dans un cadre d'aménagement du territoire constant et prioritaire. De plus et surtout, par un tel recensement national, de portée autant politique que technique, les différentes données en découlant viendraient à apparaître comme une mise en demeure, aux différents secteurs concernés, de pallier les insuffisances ayant conduit à l'actuelle très forte concentration humaine en zones urbaines, avec ce que cela engendre de problèmes sociaux de tout genre et dont certains relèvent d'une délinquance organisée, de type commerce informel et trafic de devises, lorsque ne frisant pas la criminalité, Alger, plus que partout ailleurs, étant, en cela, le parfait exemple. Aussi, alors que le ton serait donné par la réforme du code communal, que les élections locales et autres se rapprochent, les actuels élus et leurs successeurs potentiels viendraient à être comme dans l'obligation de faire, pour les uns, le bilan de leur mandat avec ce qu'il impose de mesures constructives sur tous les plans, et, pour les autres, de faire part de leur vision et objectifs susceptibles de mettre un terme à cet accroissement d'une dégradation sociale pas du tout en adéquation avec le plan de relance 2010-2014, lui-même prolongement du plan 2005-2009.